7/8. Salaires : Ils ont été (fortement) augmentés... sans même avoir négocié !

Ils font partie des professionnels qui ont obtenu d’importants bonus ces derniers mois... sans rien demander ! Radia et Paul témoignent du contexte dans lequel ils sont parvenus à obtenir leur augmentation.

Radia, technicienne de formulation,

18 % d’augmentation en moins d’un an

À peine 2100, puis près de 2300 et enfin 2500 euros bruts. Ces revalorisations de salaire, Radia Drahhmani les a obtenues en moins d’un an et… sans rien demander ! « J’y ai vu le témoignage de l’appréciation de mon travail. Une façon également de me fidéliser », explique la jeune technicienne de formulation, en poste chez Ceva Santé animale (Libourne), depuis septembre 2023. Recrutée en intérim, Radia s’est vu ainsi proposer deux prolongations de contrat, assortie pour chacune d’une augmentation. Une aubaine pour cette débutante de 23 ans. Récemment diplômée d’une Licence professionnelle Génie de la formulation, la Montpelliéraine s’estime d’ailleurs chanceuse. « Je suis bien payée au regard de ce qui se pratique ailleurs, même si on reste bien loin des salaires parisiens (rires). Et cela me donne bien sûr confiance en moi pour la suite de ma carrière. » Une carrière qu’elle espère poursuivre en Occitanie, idéalement dans le service recherche et développement d’une entreprise industrielle spécialisée dans la cosmétique ou les médicaments. « Il existe très peu d’opportunités, donc je serai certainement contrainte de m’ouvrir à d’autres secteurs, mais pas à n’importe quel prix ! Les jeunes de ma génération ne se contentent plus du salaire minimum et le sujet est beaucoup moins tabou pour nous. Notamment en entretien d’embauche. » À bon entendeur…

Paul, responsable contrat achat,

11.000 euros de « bonus » en trois ans

Paul Deles débute chez Airbus, continue dans une PME, renoue avec Airbus, rejoint ensuite Volvo au Canada… jusqu’au Covid ! « Là, tout s’est arrêté, et ça, pendant un an. À mon retour de Polynésie, j’ai néanmoins constaté que les choses avaient beaucoup changé niveau salaire. » En bien ! « Avant la crise sanitaire, le salaire brut d’un acheteur justifiant de cinq à dix ans d’expérience était de l’ordre de 40/45.000 euros annuel. Lorsque j’ai postulé pour une mission d’intérim d’un mois, j’ai donc demandé 45.000, et on m’a dit oui direct ! Un mois plus tard, j’ai demandé 50.000 et ils ont de nouveau accepté. Aujourd’hui, je suis finalement à 56.000, soit 11.000 euros de plus qu’il y a à trois ans », s’étonne presque le responsable contrat achat d’une entreprise toulousaine du spatial. Presque, car sa rémunération se situe dans la fourchette actuelle. « Mon métier attire peu les jeunes, il y a donc moins de candidats que de postes à pourvoir, ce qui nous met en position de force pour négocier. C’est également une profession stratégique dans les contextes de crise. Et plus le challenge est important, plus le salaire augmente… » La marge de progression reste importante pour le trentenaire. « J’espère accéder à un poste de management d’ici à deux ans et vise la fonction de directeur achat dans les cinq ans… » Autrement dit de nouveaux « bonus »…
Ingrid Lemelle

Crédit photo : Aurélia - Pixabay.

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Source : https://www.toulemploi.fr/7-8-Salaires-Ils-ont-ete-fortement-augmentes-sans-meme-avoir,44458