Tiers-lieux, bureaux opérés, coworking… Derrière cette diversité de termes, une même proposition : celle de partager ponctuellement ou quotidiennement un espace pour échanger, créer, débattre, réseauter… et travailler ! Une proposition qui séduit de plus en plus de dirigeants, salariés et indépendants.
Cette tendance a notamment été soutenue par une politique volontariste de l’État. Depuis 2020, avec le concours des Régions, des Départements et des communes, le gouvernement a en effet favorisé la création de plus de 400 tiers-lieux en France. C’est le cas en Occitanie, où de nombreuses collectivités ont contribué à leur installation, principalement dans les villes moyennes et les zones rurales. Et participent toujours au fonctionnement de ces structures qui combinent souvent espaces de travail et activités culturelles, sociales ou artistiques (46 % du chiffre d’affaires des tiers-lieux de la région proviennent de subventions publiques).
Des boosters de productivité !
Bien que moins présents (20 % de l’offre régionale), les opérateurs privés se sont eux aussi fortement développés, portés cette fois par les évolutions du travail post-Covid et les nouvelles attentes des entreprises. Le portail France Tiers lieux recense par exemple plus de soixante-dix bureaux partagés et espaces de coworking dans l’agglomération toulousaine, et une trentaine dans la métropole montpelliéraine. S’ils restent concentrés en milieu urbain, c’est que ces espaces généralistes ou thématiques ciblent en priorité les employeurs, leurs principaux clients désormais.
Attentifs à la flexibilité (formules à la carte), à la localisation (proximité des transports), à la rentabilité (coût collaborateur au mètre carré), à l’impact environnemental des locaux, ou encore à la qualité de l’expérience proposée à leurs collaborateurs, ces derniers privilégient les solutions toujours plus agiles et motivantes. Ce qui conduit les acteurs à redoubler d’attention pour (r) affiner leur offre de services.
De quoi ravir les utilisateurs qui bénéficient d’environnements propices à leur épanouissement professionnel et personnel. D’ailleurs, selon une étude Asterès / Think tank du flex office, le coworking contribuerait à augmenter leur productivité de 16 % en moyenne, soit un gain estimé à 11.000 euros par an et par travailleur. Un chiffre qui confirme que ces lieux ne sont plus seulement tendance : ils sont devenus stratégiques.
Ingrid Lemelle
Le dossier en intégralité, à découvrir dans le dernier ToulEco le Mag, en kiosque pour sur notre boutique.
Edition Toulouse ici
Edition Montpellier ici
Sur la photo : En quelques années, le montpelliérain Bureaux and Co est parvenu à s’imposer dans le Top 10 des sociétés françaises spécialisées dans le coworking. Photo Hélène Ressayres - ToulEmploi.