Réforme des lycées pro : l’académie de Toulouse est (presque) prête !

Lors d’une conférence de presse organisée au Lycée professionnel toulousain Renée Bonnet, le recteur de l’académie de Toulouse, Mostafa Fourar, a présenté les douze mesures phares de la réforme de l’enseignement professionnel. Un budget d’un milliard d’euros lui sera dédié afin de faire des lycées professionnels un « choix d’avenir pour les jeunes et les entreprises ».

Sur 100 élèves entrant en seconde pro, 24 décrochent et sortent sans diplôme, 28 poursuivent leur parcours dans l’enseignement supérieur, dont 12 qui abandonnent avant la fin de leur cursus, et 39 s’orientent vers l’emploi. Avec difficultés, puisque seuls 40% des bacheliers professionnels trouvent un emploi six mois après la fin des études. Des résultats à l’origine de la réforme impulsée par le gouvernement. Une réforme que le recteur de l’académie de Toulouse, Mostafa Fourar, a récemment présenté à la presse : « Elle vise à améliorer le triptyque formation / orientation / insertion grâce à douze mesures qui tendent vers un meilleur accompagnement des élèves, une évolution de l’offre de formation en lien avec les transitions numériques, écologiques et industrielles de notre économie, et une plus grande proximité avec le monde de l’entreprise. »

Pour accompagner les élèves vers la réussite, plusieurs dispositifs vont être mis en œuvre, à commencer par la gratification des périodes de stage (de 50 à 100 euros par semaine, soit jusqu’à 2100 euros sur les trois années de lycée), opérationnelle dès la rentrée prochaine. L’acquisition des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) sera renforcée, et l’enseignement optionnel de matières proposé. « Il pourra s’agir de cours de langues, de codage, d’entrepreneuriat... ou encore de philosophie, matière que nous avons expérimentée dans l’académie de Toulouse et qui va être généralisée au national », souligne le recteur. Autre évolution majeure, l’année de Terminale sera organisée en fonction du projet spécifique de l’élève. Ainsi, selon son souhait d’entrer dans la vie active ou de poursuivre ses études, des périodes de stages ou de cours intensifs lui seront proposées. Enfin, avec le concours de divers partenaires, trois dispositifs vont être mis en place pour lutter contre les risques de décrochage scolaire.

La fin des formations « non insérantes »

L’autre grand volet de cette réforme concerne l’offre de formation elle-même, souvent pointée comme déconnectée des attentes et des besoins des entreprises. « Nous avons pour objectif de rénover en profondeur un quart de nos diplômes d’ici à 2025, et de démultiplier le nombre d’ouvertures et de fermetures de formations. Grâce à un outil appelé Orion, toutes celles qui seront jugées »non insérantes« seront ainsi fermées d’ici à 2026, au profit d’autres parcours offrant des débouchés. Ce sera notamment le cas de nombreuses formations Bac +1 pour faciliter l’insertion des bacheliers, à l’image de la Mention complémentaire Cybersécurité qui va ouvrir à la rentrée le Lycée de Gragnague. Mais aussi plus largement de diplômes répondant à des besoins nationaux ou locaux, comme le nouveau Bac pro Transport par câble et remontées mécaniques à Bagnères-de-Bigorre, ou encore des Bachelors Mobilité douce et intelligente (Toulouse) et Construction digitale bas carbone (Auch). L’académie de Toulouse est d’ailleurs la première à ouvrir des Bachelors dans ses lycées, ce dont je suis particulièrement fier. »

Le recteur a également évoqué de nombreux projets en cours pour rénover certaines filières en concertation avec des partenaires industriels (Mobilité et maintenance des véhicules, Maintenance industrielle 4.0...), et la mise en place de bureaux des entreprises dès la rentrée 2023. « Nous allons recruter 62 personnes en charge des relations avec les entreprises ou de l’animation de ce nouveau réseau dont l’objectif est de mettre en place de nouveaux partenariats et d’accompagner les lycéens dans leur recherche de stages ou d’alternance. » Une nouvelle fonction à l’interface des jeunes, du monde économique et des établissements. Professeurs et proviseurs seront enfin incités à s’emparer de tous ces nouveaux enjeux (valorisation pouvant atteindre 7500 euros bruts par an, formations...). Une petite révolution...
Ingrid Lemelle

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Crédit photo : ministère de l’Education nationale et de la jeunesse.

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Source : https://www.toulemploi.fr/Reforme-des-lycees-pro-l-academie-de-Toulouse-est-presque-prete,38266