Une centaine de participants sont attendus le mardi 2 décembre à la direction régionale de l’Afpa Palays pour « dépasser les idées reçues » sur l’emploi des seniors. L’évènement est une première pour son organisateur, le Lab3E (Laboratoire des Entreprises Engagées pour L’Emploi) : un collectif créé il y a quatre ans au sein de l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), elle-même engagée depuis 40 ans dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Le Lab vise à renforcer la connexion avec les entreprises et encourager leur mobilisation sur les enjeux sociaux de l’emploi.
« Nous jouons le rôle de tiers de confiance entre ceux qui cherchent du travail et les employeurs », explique Alain Liebermann, bénévole. Comme lui, ils sont une douzaine de Toulousains à donner de leur temps au sein du Lab. Des représentants de grandes entreprises comme Randstad, institutionnels tels que France Travail, recruteurs, RH, entrepreneurs… Tous portés par la même volonté de faire bouger les lignes. « On veut dépasser les doutes, les peurs, créer des rencontres et de l’émotion », ajoute Julie Charles, elle aussi membre active de l’association et par ailleurs fondatrice du cabinet de recrutement sans CV Ekoo.
Les seniors, au cœur des enjeux de l’emploi
L’emploi des seniors s’est « naturellement imposé » comme le thème de ce premier événement. Alors que bientôt un actif sur trois aura plus de 50 ans, le sujet devient incontournable mais « les préjugés sont encore très présents », explique Julie Charles. Parcours trop spécialisés, peur du manque d’agilité et d’aisance avec les outils numériques, prétentions salariales supposément élevées... Innombrables freins à l’accès à l’emploi. « Et les seniors aussi ont des biais vis-à-vis d’eux-mêmes », souligne-t-elle.
La soirée, baptisée "L’âge de faire", proposera des activités (escape game, atelier participatif) rythmées par des témoignages d’entreprises et de seniors récemment recrutés, cadres et non-cadres, tous secteurs confondus. « On veut montrer, via des cas concrets, qu’une autre façon de recruter est possible », insiste Julie Charles. Pour Alain Liebermann, l’essentiel est d’oser : « Nous donnons des clés mais nous ne ferons pas à leur place. L’important, c’est de s’autoriser à agir. »
Le Lab 3E prépare déjà de prochaines rencontres autour de l’inclusion professionnelle, fort de ce qui s’annonce déjà comme un succès : « Nous sommes presque complets mais il reste encore quelques places, uniquement côté employeurs ! », précise l’organisateur.
Marie-Dominique Lacour
Photo : illustration, crédit Lab3E
Programme et inscriptions : ici