Chez At Home, on préfère parler d’espaces partagés que de coworking, un terme trop souvent associé au travail volant. « Nos résidents ne viennent pas à la journée, ils posent leurs bagages. En moyenne, ils restent trois ans », affirme Anne-Sophie Icare, directrice de la structure depuis 2021. L’entreprise a calibré son offre pour les entreprises innovantes. Sur ses trois sites à Toulouse, totalisant 6500 mètres carrés, elle héberge environ 680 personnes issues de 120 structures, des start-up aux équipes locales de grands groupes, tels que Microsoft ou la Banque Populaire.
"C’est plug & play"
Bien plus qu’un simple bureau, At Home revendique une promesse : « soulager » la charge mentale des dirigeants tout en les aidant à préserver, voire à étayer, leur culture d’entreprise. « Quand ils arrivent, tout est prêt, tout est géré. C’est plug & play », résume Anne-Sophie Icare. La tendance à la flexibilité devient « radicale », selon Eunate Mayor, responsable de la communication et de l’Impact chez In Situ. Le groupe, l’un des leaders français du bureau opéré, s’est récemment porté acquéreur d’At Home. « Les entreprises attendent des lieux modulables, personnalisables, capables d’évoluer avec elles », observe-t-elle. Le tout, avec un niveau de service de plus en plus élevé : « Les salles de sport, maintenant, c’est la base. Dans les lieux les plus haut de gamme, on trouve des espaces bien-être avec sauna et hammam. Les services de conciergerie se démocratisent. On fait venir des prestataires, comme des kinés, des coiffeurs ou des réparateurs de vélo, qui proposent des prix avantageux. Et nous-même organisons régulièrement des animations », détaille-t-elle.
Dans un marché en forte croissance, mais concurrentiel et en recomposition, At Home se concentre sur Toulouse, afin de pérenniser son dernier site ouvert l’an dernier. Elle envisage de s’ouvrir un peu plus tard à d’autres métropoles comme Bordeaux ou Montpellier, « naturellement connectées » à la Ville rose. Ni incubateur ni pépinière, la structure reste en totale symbiose avec son écosystème, agissant comme un catalyseur des jeunes pousses. Elle s’engage, aussi, pour plus de diversité dans l’entrepreneuriat, au travers notamment d’un nouveau fonds de dotation : « Il y a trop peu de femmes, trop peu de profils issus de la diversité parmi les projets que l’on accueille. On voulait agir à la source », explique Eunate Mayor. Enfin, At Home envisage d’élargir son offre en accompagnant ses clients sur le départ à l’installation dans leurs propres locaux. « Comme nous maîtrisons toute la chaîne de valeur, ce serait une suite logique », conclut Anne-Sophie Icare.
Marie-Dominique Lacour
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Sur la photo : Anne Sophie Icare, directrice de At Home. Crédit photo Hélène Ressayres - ToulEmploi.