Après la crise qui a touché le secteur du BTP, impactant la santé des entreprises, le CFA de Toulouse avait vu son nombre d’apprentis passer de 1053 en 2007 à 630 en 2017. « Aujourd’hui, nous sommes à 750. Le nombre repart à la hausse », se félicite Thierry Kopacki, directeur de l’établissement depuis 2003, qui pointe par ailleurs l’émergence des autoentrepreneur et l’utilisation des travailleurs détachés pour expliquer cette baisse conséquente. « Mais il y a aujourd’hui une forte demande des entreprises. L’an dernier, plus de 250 offres non pas été pourvues », souligne-t-il.
Réparti sur deux sites, l’un à Toulouse consacré au bâtiment et un second à Muret réservé aux travaux publics, le CFA propose 44 diplômes et Titres professionnels. Alors que 80% des apprentis sortent avec un travail en poche, assure Thierry Kopacki, le centre de formation cherche à s’adapter à l’évolution des métiers. À la rentrée 2017, un BTS Enveloppe du bâtiment, qui s’intéresse aux questions d’isolation, a ainsi vu le jour. « Avec les accords de Tokyo et de Paris, les problématiques de rénovation énergétique représentent un vrai marché, même si les entreprises n’ont pas forcément anticipé cela », fait remarquer le directeur.
Des formations pour les pros
En octobre 2019, ce sont deux nouvelles formations qui vont être lancées pour suivre les mouvements du secteur. La révolution numérique, avec le développement des normes BIM et des smart homes notamment, a un impact énorme sur la conception des bâtiments. Le CFA proposera donc un Titre de Technicien systèmes de la maison connectée. Une formation de raccordeur de fibre, qui sera également disponible à la rentrée, viendra compléter l’offre. Mais l’établissement ne compte pas s’arrêter là et réfléchit déjà à développer d’autres formations. « Les marchés de la déconstruction et du recyclage sont des pistes à suivre par exemple. »
En dehors des formations en apprentissage, le CFA a mis en place des modules de formation continue sur deux ou trois jours pour les professionnels désireux de compléter leurs compétences. « Nous constatons par ailleurs une montée en puissance des reconversions dans un secteur qui retrouve de la croissance », indique Thierry Kopacki, qui met en avant l’efficacité de la cellule de mise en relation avec les entreprises.
Paul Périé
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