« Le trou dans la raquette, c’était le sport », constate Stéphanie Lavigne, directrice de TBS Education. Il est désormais comblé. Dès la rentrée de septembre 2024, une quarantaine d’étudiants en troisième année de Bachelor suivront un programme spécialisé en industrie du sport, avec des enseignements en commerce et marketing. Pour étayer le déploiement cette nouvelle filière, un Master of science, dédié aux futurs managers et directeurs d’entités sportives, verra le jour l’an prochain.
Lire aussi : Comment TBS Education veut percer dans le monde du sport
En parallèle, l’école souhaite reprendre et élargir l’accompagnement des joueurs en fin de carrière, ou qui anticipent celle-ci. « Nous avons déjà formé plus de 200 rugbymen de Top 14 et de Pro D2, c’est quelque chose que l’on sait faire », souligne Stéphanie Lavigne. L’objectif affiché est désormais de ne plus se focaliser sur le rugby mais d’étendre la cible à tous les sportifs professionnels, footballeurs, handballeurs ou issus d’autres disciplines, qui souhaitent préparer au mieux leur après-carrière. L’offre devrait se déployer également en formation initiale sous différents formats : un Bachelor pour sportifs de haut niveau, en trois ans avec un planning adapté, est d’ores et déjà proposé, et un projet de formation entièrement en ligne est à l’étude pour une ouverture en septembre 2025.
Exit Tony Parker

L’an dernier, TBS Education s’était appuyé sur T&T, l’entreprise de consulting fondée par l’ex-basketteur Tony Parker, pour l’aider à réactiver sa filière sport. Un partenariat achevé, qui laisse la place à un accord 100% local entre l’école et les trois clubs sportifs les plus emblématiques de Toulouse, le Stade Toulousain, le TFC et le Fénix Handball. La nouvelle collaboration s’annonce fructueuse : l’école aidera les joueurs à se reconvertir et les clubs, véritables entreprises en demande de profils spécialisés dans leur secteur d’activité, ouvriront leurs portes aux étudiants en recherche de stage ou d’un premier emploi.
« On joue le même match, sur le même terrain », appuie Philippe Dallard, président du Fénix, lui aussi passé sur les bancs de TBS quelques vingt-cinq en arrière. « Avant, on avait tendance à recruter d’anciens joueurs ; maintenant, le management du sport est devenu une compétence à part entière, que l’on va chercher dans les écoles », complète-t-il. « Je suis un commerçant », abonde Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, qui se veut « réaliste ». « Le sport, c’est bien beau mais cela ne sert à rien si on ne sait pas le rendre monétisable. TBS peut nous apporter cela. »
A en croire Stéphanie Lavigne, le nouveau Bachelor a rencontré son public, séduisant aussi bien les étudiants que les étudiantes. Une « bonne nouvelle » pour Damien Comolli : « On est tous les trois bien placés pour savoir qu’un groupe d’hommes seuls, ça n’est pas très intelligent », tacle, railleur, le patron du TFC, qui promet lui aussi de se mettre au service de l’école et des ses étudiants pour faire vivre ce partenariat à double sens.
Marie-Dominique Lacour
Photo de couverture (de gauche à droite) : Didier Lacroix, président du Stade Toulousain Rugby, Philippe Dallard, président du Fénix Toulouse Handball, Stéphanie Lavigne, directrice de TBS Education, et Damien Comolli, président du Toulouse Football Club, le lundi 17 juin 2024. Crédits TBS Education.