Alternance #5. Dans une PME, une start-up ou un grand groupe ?

« Une chance de découvrir différents univers et façons de fonctionner. »

La taille et l’organisation de l’entreprise d’accueil influence-t-elle la façon d’apprendre ? Certainement, mais comment ? Le regard d’un ex-alternant qui a multiplié les expériences.

L’alternance, un choix mûrement réfléchi pour Matthieu Travin. Lorsqu’il décide de quitter les bancs de la faculté de Droit pour le groupe IGS, c’est en effet avec la ferme intention d’intégrer une formation qui lui permettra d’acquérir des compétences, mais aussi de l’expérience. En alternance donc ! « C’est à l’université que j’ai réalisé à quel point l’expérience professionnelle était déterminante. Et l’alternance vous en donne. Elle m’a aussi donné l’opportunité d’avoir mon indépendance financière. »
Le jeune homme intègre ainsi un BTS Assistant de direction, qu’il effectue au sein de l’Établissement français du sang (EFS). Il enchaîne avec un Bachelor Manager en gestion et développement d’entreprise chez Collecte Localisation Satellites Group, filiale du Cnes. Et termine par un Master of science Manager en gestion-finance et pilotage d’entreprise dans le groupe Orange. Trois formations préparées dans trois entreprises aux activités différentes. Un choix là encore. « Être alternant, c’est être vraiment en immersion dans le monde de l’entreprise, et donc une chance de pouvoir découvrir différents univers et façons de fonctionner. D’occuper divers postes également », souligne celui qui fut tour à tour assistant manager, assistant ressources humaines et communication et chef de projet.

« Un vrai investissement »

Autant d’expériences qui lui permettent de se forger son idée des atouts et des inconvénients d’une PME « qui favorise la polyvalence, mais offre moins d’opportunités d’évolution » ou d’un grand groupe « qui permet d’avoir une vision plus globale de la stratégie de l’entreprise, mais ne donne pas accès aux chiffres… » Cinq années durant lesquelles Mathieu affine aussi son projet pro… « Cela m’a permis de conforter par exemple mon envie de travailler en équipe, et surtout, de savoir ce que je ne voulais pas ! » Reste à décrocher son premier « vrai » emploi…

Mathieu démarre ses recherches dans un contexte favorable. Il passe une quinzaine d’entretiens, qu’il appréhende davantage comme des entraînements que comme des candidatures sérieuses. « Pour me tester, pour savoir ce que je valais… » Il constate que son parcours séduit des recruteurs, et qu’il pourra même lui permettre d’obtenir un salaire supérieur à celui proposé aux diplômés issus de formation initiale. Son expérience en tant qu’assistant RH s’avère également fort utile pour décrypter certaines offres et la réalité qu’elles recouvrent… Résultat, trois propositions mais… Mathieu préfère adresser une candidature spontanée au… Campus IGS Alternance, soit l’école qui l’a formé !

« J’y ai été très bien accompagné et je voulais aider à mon tour les jeunes et promouvoir l’alternance qui est, à mon sens, un véritable accélérateur de carrière. » Il convainc la direction qui l’engage avant même l’obtention de son MSc comme responsable de formation. À 25 ans, Mathieu conseille donc une centaine d’alternants. « C’est un vrai investissement, et il n’est pas toujours facile d’articuler vie d’étudiant, vie de salarié et vie perso. Mais c’est payant ! »
Ingrid Lemelle

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Source : https://www.toulemploi.fr/Alternance-5-Dans-une-PME-une-start-up-ou-un-grand-groupe,36445