Pourquoi le Gers séduit-il autant de solos ?

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Ils sont aujourd’hui 242 entrepreneurs à faire partie du réseau gersois Soho (pour Small Office Home Office) Solo, et leur nombre ne cesse de croître. Comment le Gers parvient-il à attirer cette nouvelle population d’indépendants, et pour quelles raisons choisissent-ils de s’y installer ? Explications de Franck Cazalas, chef du projet Soho Solo à la chambre de commerce et de l’industrie du Gers.

Pouvez-vous nous rappeler rapidement l’ambition du projet Soho Solo ?
Il s’agissait à l’origine d’un projet expérimental, mené dans le cadre d’un financement européen avec d’autres pays partenaires. En 2007, le Gers a décidé de poursuivre son action seul, l’ambition étant de faire du département un lieu d’accueil privilégié pour les solos, en leur apportant les services d’accompagnement nécessaires. Une manière d’attirer de nouvelles compétences dans un département rural et peu industrialisé.

Un but largement atteint non ?
Oui, l’action, qui devait durer deux ans, a été maintenue et notre club compte aujourd’hui 242 entrepreneurs, dont une moitié de nouveaux arrivants. Cette année, nous allons même élargir nos services à d’autres cibles. Nous venons de lancer Soho Solo Cultura afin de proposer des services d’accompagnement individualisés aux professionnels du spectacle vivant et du monde de la culture. Et dans la nouvelle rubrique « Entreprendre dans le Gers » du site web Soho Solo, nous présentons désormais des opportunités de reprise de commerces ou d’activités dans les villages partenaires de l’action.

Quels sont les services que vous proposez ?
Tous visent à faciliter l’installation et l’intégration des nouveaux arrivants. En amont, les candidats peuvent ainsi nous contacter via notre site internet ou en composant le numéro vert que nous avons mis en place. En fonction de leurs profils, je les oriente vers la Chambre de Commerce et de l’Industrie, la Chambre des Métiers… Ensuite, au moment de leur installation, nous travaillons avec 52 villages partenaires pour les aider dans leur recherche de logement, les accompagner au moment des visites… Pour les solos qui expriment un besoin spécifique, nous collaborons également avec des structures telles que Gers Initiatives, la Boutique de Gestion Créer… et mettons à leur disposition huit télécentres qui sont des espaces de travail, d’échanges et de rencontres. Le Club Soho Solo a également pour objectif de favoriser la mise en relation, via l’intranet mis à la disposition des membres et des réunions mensuelles. Nous les aidons enfin en termes de communication avec la diffusion d’un annuaire.

Quels sont les profils des solos que vous avez accueillis ces dernières années ?
Ils sont très variés mais ont généralement une activité qu’ils peuvent exercer en partie depuis leur domicile. Nombreux évoluent par exemple dans le secteur des NTIC, d’autres sont formateurs, traducteurs, télésecrétaires… Ce sont par ailleurs quasiment tous d’anciens citadins qui viennent de Paris, Lille… de plus en plus du Sud-Est de la France et… de Toulouse, où nous allons d’ailleurs organiser des réunions d’information cette année !

Quels enseignements tirez-vous de ces deux premières années ?
Le taux d’échec des solos est comparable aux entreprises classiques. Mais en termes de réussite en revanche, nous notons régulièrement que certains évoluent vers des structures plus importantes avec des créations d’emplois à la clé. Et grâce au club, d’autres, aux compétences complémentaires (informaticien, graphiste et photographe par exemple), se mettent à travailler ensemble.
Propos recueillis par Ingrid Lemelle

Pour en savoir plus : www.soho-solo-gers.com ou 0 800 00 01 32 (numéro vert)

Sur la photo : Franck Cazalas, chef du projet Soho Solo à la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Gers. DR.

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Source : https://www.toulemploi.fr/Pourquoi-le-Gers-seduit-il-autant-995