L’examen d’entrée aux écoles qui préparent à la profession d’avocat devrait être modifié à compter de septembre 2017. « Nous nous sommes en effet rendus compte au sein du Conseil national des barreaux (CNB) qu’il existait de fortes disparités entre les différents Instituts d’études judiciaires (IEJ), de l’ordre de 15% à 60% de reçus. De plus, certains candidats gonflaient artificiellement leurs notes en multipliant les petits oraux », explique maître Élizabeth Menesguen, la présidente de la commission formation du CNB.
Un examen unique
L’accès aux IEJ sera donc désormais restreint à ceux qui ont une bonne connaissance du droit et de ses fondamentaux, grâce à un examen national unique. Il se composera de trois épreuves d’admissibilité : une synthèse, une résolution de cas pratique, et une épreuve de procédure. « Les sujets seront déterminés en amont, par une commission nationale composée de quatre universitaires et quatre avocats. » Ceux qui auront eu la moyenne à ces écrits passeront un oral de langue et un grand oral. Cet examen est ouvert aux personnes justifiant au minimum d’un Master 1, et son taux de réussite est de l’ordre de 25% à Toulouse.
En plus de l’épreuve d’admission, la formation des avocats sera modifiée à l’horizon 2018. Le cursus de 18 mois sera ramené à un an. Une fois le Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) obtenu, les intéressés devront obligatoirement intégrer un cabinet d’avocats, et travailler un an en tant que collaborateur sous la direction d’un tuteur. « Nous entendons ainsi augmenter la confiance des justiciables envers les jeunes confrères, qui retarderont pour certains leur installation, et nous espérons par ce biais éclairer un peu leur avenir », conclut maître Elizabeth Menesguen.
Agnès Frémiot
Sur la photo : Les jeunes diplômés devront débuter leur carrière sous la direction d’un tuteur. Photo Fotolia - Auremar.