Pourquoi les universités québécoises viennent-elles « recruter » à Toulouse ?

Pour son édition 2023, la tournée « Destination Universités Québec » a choisi l’ouest de la France. Objectif : promouvoir les charmes et les atouts de la Belle Province auprès des étudiants candidats à l’expatriation.

Du 11 au 15 octobre, les représentants de seize universités québécoises débarquent en France pour une opération séduction. La délégation "Destination Universités Québec" se rendra successivement à Paris, Rennes, Nantes, Bordeaux et enfin Toulouse (le dimanche 15 octobre) dans le but de rencontrer les jeunes français qui envisagent d’étudier outre-Atlantique. Plus de 3000 candidats sont attendus pour découvrir l’offre de formation universitaire québécoise et trouver des réponses à toutes leurs questions : Quelle université choisir ? Comment faire pour s’inscrire ? Et que prévoir pour réussir son séjour ?

Les responsables d’admissions des universités seront présents pour aiguiller les nombreux postulants sur ces choix cruciaux. Là-bas, "pas de système Grandes Ecoles, toutes les universités sont sur un pied d’égalité", explique Philippe-Edwin Bélanger, président de l’Association Canadienne pour les Etudes Supérieures (ACES). La sélection, basée sur l’excellence du dossier académique, diffère d’un établissement à l’autre, et il est possible de formuler plusieurs demandes auprès d’une ou plusieurs universités. Toutes les formations sont accessibles du niveau Bac au Doctorat. Seules exceptions : les cursus en médecine, pharmacie et disciplines paramédicales, réservés aux seuls Québécois.

Le Québec, première destination étrangère des étudiants français

Les candidatures venues de l’Hexagone sont prisées par les universités canadiennes qui leurs proposent des tarifs particulièrement attractifs : 2000 euros par an en cycle supérieur* pour un jeune français ou belge contre 7000 à 10.000 euros pour un étudiant venu d’un autre pays. La Belle Province chouchoute les étudiants français… qui le lui rendent bien. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir tenter l’expérience canadienne. En quinze ans, le nombre de candidats français au Québec a triplé, avec un bond de +14% l’an dernier. Et vice-versa : « La France est très largement le premier pays de provenance » souligne le Canadien. "Parmi les 50.000 étudiants étrangers au Québec, près d’un tiers sont Français."

Il faut dire que le pays des bleuets et des caribous dispose d’atouts puissants, à commencer par "de grands espaces et de grandes villes chaleureuses" dotées de campus superbement équipés. A Montréal bien entendu, mais aussi à Rimouski, Chicoutimi ou en Abitibi-Témiscamingue... Dépaysement assuré. S’y ajoutent la qualité de l’enseignement et le confort de partager une langue et une proximité culturelle fortes. "Les cours sont dispensés au choix en français ou en anglais, dans un contexte social francophone", précise Philippe-Edwin Bélanger.

Un tremplin pour vivre et travailler au Canada

Etudier au Québec, est-ce augmenter ses chances de pouvoir ensuite y rester ? "Oui, grâce au permis de travail post-diplôme", répond Philippe-Edwin Bélanger. "Ce visa spécifique permet aux étudiants étrangers de résider au Canada quelques années après le diplôme pour travailler, souvent pour une durée équivalente à celle des études réalisées sur place." Pour répondre aux étudiants concernant les démarches à effectuer pour résider au Canada avant, pendant et après les études, un représentant du gouvernement fera lui aussi le déplacement lors de la tournée.

"Les universités n’ont pas vocation à gérer ces sujets mais comme la demande est là, nous essayons de l’accompagner au mieux", ajoute le responsable. Car au pays de Justin Trudeau, la croissance démographique ne faiblit pas depuis 70 ans, dopée par un afflux constant d’immigrants. Malgré un besoin de main d’œuvre en hausse et une volonté affichée d’attirer les cerveaux de la Tech, le gouvernement se montre toujours très prudent à accueillir de nouveaux résidents.
Marie-Dominique Lacour

*Au Québec, le premier cycle est celui du baccalauréat (durée 3 à 4 ans), le deuxième cycle permet d’accéder à un niveau master - nommé maîtrise au Québec - (2-3 ans) et le troisième cycle correspond au doctorat (3-4 ans).

Inscription obligatoire sur le site : www.destinationuniversites.ca

Crédit Photo : Destination Universités Québec.

Réagir à cet article

Source : https://www.toulemploi.fr/Pourquoi-les-universites-quebecoises-viennent-elles-recruter-a,39397