Delville Management Toulouse vient de célébrer son premier anniversaire, quel bilan tirez-vous de cette première année d’exercice ?
Excellent ! Delville était déjà présent dans la région avec plusieurs missions menées dans les secteurs aéronautique, agroalimentaire et pharmaceutique, mais il était important de nous rapprocher de nos clients et de notre réseau de managers pour développer l’activité. Ce que nous avons fait avec quinze missions démarrées sur l’ensemble de la région Grand Sud-Ouest. Notre travail consiste à répondre, bien souvent dans l’urgence, à des besoins qui nécessitent des expertises particulières et hautement qualifiées. Un « alignement des planètes » parfois complexe, mais que la proximité rend cependant plus facile.
Pour quels types de besoins les entreprises ont-elles recours au management de transition dans la région ?
En termes de missions, le management de transition s’inscrit traditionnellement dans des contextes de remplacement de cadres dirigeants ou de restructurations d’activités, mais nous observons que les entreprises nous sollicitent de plus en plus dans l’optique de passer un cap et donc d’accompagner leurs projets de croissance : nouvelles activités, fusions... Et en ce qui concerne les profils, les besoins portent majoritairement sur les fonctions de direction générale, des ressources humaines ou financières, et ensuite de production, supply chain...
Qui sont justement vos managers de transition ?
Ce sont souvent des professionnels de plus de 50 ans, qui ont de beaux parcours professionnels et sont techniquement très à l’aise dans leur domaine. Deux tiers d’entre eux ne font que du management de transition, qu’ils apprécient pour la diversité des environnements de travail, la flexibilité, le côté managérial très important qu’induit chaque mission... Et puis nous avons des managers eux aussi « en transition », des personnes qui veulent tenter l’expérience, parfois entre deux CDI. Nous avons ainsi un vivier de 20.000 candidats en Europe, parmi lesquels 700 à 800 vivent dans la région Grand Sud-Ouest.
Cette solution semble gagner du terrain en France (le marché a progressé de 39 % en 2022, et de 13,5 % en 2023 en France selon France Transition), pour quelles raisons ?
Il y a encore un gros travail d’évangélisation à réaliser pour faire connaître le management de transition, qui reste un marché de niche. Mais oui, l’activité se développe, notamment sous l’effet des tensions croissantes de recrutement. Grâce à nos services, les employeurs ont non seulement accès à des profils qu’ils ne pourraient pas capter ailleurs, car souvent inconnus des cabinets de recrutement, mais nous travaillons aussi très vite !
Quels sont vos projets ?
Nous avons l’ambition de continuer à nous développer, sur le plan sectoriel (dans la logistique, l’évènementiel...) mais aussi géographique, c’est-à-dire en dehors des métropoles toulousaine et bordelaise. Nous serons prochainement trois collaborateurs pour couvrir la région et visons une vingtaine de nouvelles missions cette année.
Propos recueillis par Ingrid Lemelle.
Sur la photo : Après 25 années d’expérience dans les secteurs de l’aérospatial et de la défense en France et à l’étranger, Arnaud Mézière a rejoint Delville Management France pour prendre la direction du bureau de Delville Management Toulouse. Photo DR.