La DRETFP veut réduire d’urgence le stress au travail

Partager cet article

Dans un récent sondage réalisé par TNS Sofres pour Altedia, près de 40% des salariés des entreprises publiques ou privées jugent que leur niveau de stress n’est pas acceptable. La campagne gouvernementale qui vise à inciter les entreprises à la mise en place de plans de prévention du stress au travail sera-t-elle suffisante pour enrayer le phénomène ?

Le 30 novembre dernier, la Direction régionale de l’emploi, du travail et de la formation professionnelle (DRETPF) de Midi-Pyrénées organisait un séminaire sur les risques psychosociaux. Courant octobre, le ministre du Travail Xavier Darcos avait certes enjoint ses représentants à s’engager pour la mise en place d’un plan d’urgence dans l’ensemble des entreprises. Un travail articulé autour de deux axes principaux : l’ouverture, en application de l’accord national interprofessionnel du 2 juillet 2008 sur le stress (lire encadré), de la négociation sur le stress dans toutes les entreprises de plus de 1.000 salariés, et le développement d’actions d’information et d’accompagnement des PME et TPE sur le sujet.

Afin d’accompagner les entreprises dans ce plan d’urgence, la DRTEFP Midi-Pyrénées, le MIDACT ( Midi-Pyrénées Amélioration des Conditions de Travail) et la Caisse Régionale d’Assurance Maladie (CRAM) ont donc organisé un évènement associant des témoignages d’entreprises ayant engagé une action dans la région, une présentation des différents appuis mobilisables en Midi-Pyrénées, et une table-ronde avec les partenaires sociaux régionaux. Devant une salle comble, plusieurs représentants d’entreprises impliquées se sont donc succédés, à l’instar de Christophe Dubouloz, directeur des Ressources Humaines de l’entreprise SPIE Sud-Ouest (3.000 salariés).

Des outils à la disposition des entreprises

« En 2007, nous avons été alertés par quelques cas de stress à la suite desquels nous avons décidé de mettre en place un dispositif concret avec l’aide de partenaires comme la CRAM ou le médecin du travail", a alors témoigné le DRH. L’entreprise de chimie SEPPIC, basée à Castres, a également initié cette démarche début 2009, sous l’impulsion de son CHSCT. « L’objectif étant de passer d’une démarche individuelle à une démarche collective, a souligné Xavier Quirin, son responsable des Ressources Humaines. Le seul fait d’évoquer la problématique avec les partenaires et les salariés a constitué une avancée positive. »

Un dialogue et des actions que les « préventeurs », CRAM, Midact ou médecins du travail, cherchent à promouvoir. Chacun dispose d’une panoplie d’outils qu’il met à disposition des entreprises pour les aider dans leurs démarches préventives. Les entreprises de plus de 1.000 salariés devront faire état de leurs avancées dans les négociations au 1er février prochain. Un suivi et un bilan de ces actions seront faits et rendus publics région par région.
Valérie Ravinet

Sur la photo : Hubert Bouchet, directeur de la DRETFP Midi-Pyrénées, lors du séminaire sur les risques psychosociaux organisé le 30 novembre 2009 à la CRAM à Toulouse. Photo Hélène Ressayres DS Média.

[(L’accord signera-t-il le retour au dialogue social ?

Signé en juillet 2008, l’accord interprofessionnel sur le stress au travail entend dépasser les clivages et les polémiques. Une réelle avancée selon l’ensemble des partenaires sociaux. « La souffrance est prise en compte et reconnue, estime ainsi Antoine Lopez, représentant de l’union départementale CGT Tarn-et-Garonne. Il convient maintenant de travailler sur les causes dans chaque entreprise. » Les organisations syndicales voient notamment dans cet accord un potentiel retour au dialogue social. Pour Bruno Cagnat, responsable du secteur Qualité de Vie au Travail de la CFDT Midi-Pyrénées, « les démarches et les actions engagées doivent être partagées par l’ensemble des acteurs ».)]

Réagir à cet article

Source : https://www.toulemploi.fr/La-DRETFP-veut-reduire-d-urgence-916