Près de 290.000 cadres travaillent en Occitanie, soit 7% de la population cadre française. Mais qui sont-ils ? Où et dans quels secteurs travaillent-ils ? L’Apec vient de publier un portrait statistique inédit qui permet de mieux cerner leurs caractéristiques et spécificités. « L’Occitanie se distingue des autres régions en termes de tissu économique et d’attractivité : le profil des cadres y est nécessairement singulier. Et dans une population aussi importante en volume, les réalités des cadres sont bien sûr plurielles », souligne en introduction la déléguée régionale, Cyrille Longuépée.
47.000 euros bruts par an
Première particularité, une concentration des effectifs dans les deux métropoles régionales : 152.240 dans l’agglomération toulousaine, 54.350 à Montpellier. Si l’âge médian des cadres occitans (44 ans) s’inscrit dans la moyenne nationale, la proportion d’hommes y est en revanche légèrement supérieur (65% des cadres contre 63% en France). Leur niveau d’études se situe également parmi les plus élevés du pays : 54% possèdent un diplôme Bac +5 et plus, ratio porté à 73% parmi les cadres de moins de 35 ans. Enfin, 76% des cadres occitans vivent en couple (souvent avec un conjoint qui est elle/lui aussi cadre), et plus de la moitié d’entre eux ont un ou plusieurs enfants.
Comme au plan national, 95% des cadres de la région ont un emploi en CDI, mais leurs fonctions les différentient nettement des autres. L’étude de l’Apec confirme en effet leur forte présence dans deux métiers : les études et la R&D (à 18%, contre 13% en moyenne en France), et l’informatique (18% contre 16%). La proportion de cadres est à l’inverse nettement inférieure à la moyenne nationale dans d’autres fonctions (commercial/marketing, administration, RH, communication, droit...). Reste une autre particularité, persistante elle aussi, le niveau de salaire. Avec une rémunération médiane de 47.000 euros bruts par an, les cadres Occitans demeurent les moins bien payés de France, où le salaire médian s’établit à 52.000 euros.
Un indicateur à relier notamment à la typologie des entreprises qui les emploient, puisque près de la moitié travaillent au sein d’une TPE-PME.
Ingrid Lemelle
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