Besoins en main-d’oeuvre : 180.000 projets d’embauche dans la région

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Elles sont en hausse ! Les perspectives de recrutement des entreprises régionales grimpent en effet légèrement cette année. Un résultat de bon augure, surtout pour ceux qui recherchent un poste dans les services. A condition d’accepter de passer par l’étape CDD...

C’est une première et le résultat est plutôt encourageant. Réalisée à l’échelle du territoire de la nouvelle région, l’enquête annuelle de Pôle emploi fait en effet état de perspectives de recrutement en hausse de 1,9%, soit quelque 180.000 projets recensés en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Ainsi, même si la propension à recruter diminue légèrement cette année (22,4% des 158.000 établissements interrogés envisagent au moins une embauche, contre 22,6% en 2015), le marché devrait rester globalement soutenu.

Les TPE, moteurs de l’emploi régional

Grâce aux entreprises de moins de 10 salariés surtout, qui concentrent plus de la moitié des intentions (56%). Grâce également à une conjoncture économique plus favorable, le surcroît ponctuel d’activité arrivant en tête des motivations de recrutement. Plus sereines donc, les entreprises n’en demeurent pas moins prudentes. Bien que le pourcentage de CDI gagne un petit point (21% des contrats prévus cette année), les employeurs prévoient certes de recruter principalement en CDD de moins de six mois : dans 64% des cas, contre 54% en 2015...

Ce sont dans les départements du Gers, des Pyrénées-Orientales et du Tarn-et-Garonne qu’ils sont les plus enclins à embaucher. Notamment dans les bassins d’emploi de Condom et Céret, où un établissement sur trois déclare des besoins. Mais l’Hérault et la Haute-Garonne demeurent les « locomotives » du marché de l’emploi régional. Ils réunissent à eux deux plus de 41% des intentions de créations de poste de la région. Toulouse reste ainsi particulièrement dynamique (avec 32.200 projets), de même que Montpellier (18.600). Autres villes à prospecter : Perpignan (12.000 projets), Béziers (11.600), et Nîmes (10.500).

62% des postes dans les services

La répartition par secteur conforte le poids des services, qui rassemblent 62% du total des projets. Ce sont les employeurs positionnés sur les prestations de service aux particuliers qui recruteront le plus au cours des prochains mois. Leurs prévisions dépassent les 49.000 postes, soit près de 1700 de plus qu’il y a un an. A l’inverse, les hôtels et les restaurants anticipent des besoins un peu moins importants (en recul de 2,7%), mais le volume d’embauches prévues est tout de même supérieur à 29.000 postes... Quant aux recrutements des prestataires de services aux entreprises, ils progressent de 3,5%, soit plus de 32.000 intentions déclarées.

Les prévisions sont également en augmentation dans l’agriculture et l’agroalimentaire (près de 35.000 projets) et le commerce (plus de 21.000), ce qui n’est en revanche pas le cas dans l’industrie. L’aéronautique et le spatial continuent bien sûr à générer des besoins en personnels, et les embauches devraient même progresser cette année. L’industrie chimique et pharmaceutique témoignent également d’un bel optimisme, et les « industries extractives, énergie et gestion des déchets » font elles aussi part de leur volonté de créer un millier de postes. Mais globalement, les établissements du secteur ne sont plus que 15% à vouloir recruter, et le nombre de projets diminue de 9,2%, soit la plus forte évolution négative de l’enquête. Reste la construction. Et il est cette fois question de bonne nouvelle, puisque les employeurs semblent enfin entrevoir le bout du tunnel.

Le « top 10 »

En matière de compétences recherchées, l’étude de Pôle emploi établit deux « top 10 ». Le premier liste les métiers non saisonniers les plus recherchés. Sept d’entre eux relèvent du secteur des services aux particuliers, qui comprend aussi l’hôtellerie restauration : les aides à domicile, aides ménagères et les travailleurs familiaux occupent la première place du podium, suivis des agents d’entretien de locaux (également présents dans les services aux entreprises), et des aides-soignants. Aux 4ème et 8ème places, se trouvent les aides, apprentis et employés polyvalents de cuisine, ainsi que les serveurs de cafés et restaurants. Et Les professionnels de l’animation socioculturelle et les éducateurs spécialisés arrivent respectivement en 6ème et 10ème position. Seules deux familles de métiers relevant des services aux entreprises font partie du palmarès 2016 : les informaticiens (5ème place) et les secrétaires (7ème place). Trois en fait, mais les besoins en personnels émanent en réalité à la fois des entreprises de la logistique et du commerce. Il s’agit des ouvriers non qualifiés de l’emballage, et des manutentionnaires.
Le second classement renseigne sur les métiers saisonniers les plus convoités. Ceux de l’agriculture et de l’hébergement restauration sont sans surprise fortement représentés.

L’enquête BMO rapporte enfin que quatre professions enregistrent des projets de recrutement en constante progression depuis 2012. Parmi eux, deux figurent dans le Top 10 des métiers non saisonniers (ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires, et professionnels de l’animation socioculturelle). Mais les cuisiniers (près de 5000 projets cette année) et les animateurs sportifs (près de 3000) se révèlent eux aussi « tendance ».
Ingrid Lemelle

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Source : https://www.toulemploi.fr/Besoins-en-main-d-oeuvre-180-000-previsions-d-embauche-dans-la,19020