
FSI, pour Faculté des sciences et d’ingénierie. Tel est le nom de la nouvelle grande entité qui regroupe, depuis le 1er janvier, l’ensemble des filières scientifiques de l’université Toulouse III - Paul Sabatier. « A un moment, les disciplines étaient relativement cloisonnées ; aujourd’hui, biologie et informatique sont intimement liées, de même que mathématiques et physique ou encore matériaux et informatique », justifie Jean-Marc Broto, directeur de la FSI.
Sous la bannière unique de la Faculté des sciences et d’ingénierie, sont désormais réunis les anciennes unités de formation et de recherche (UFR) Mathématiques informatique gestion, Physique chimie automatique et Sciences de la vie et de la terre, mais aussi l’école d’ingénieurs de l’université (UPSSITECH), le département d’ingénierie, ainsi que l’UFR généraliste Langues vivantes et gestion des entreprises. Soit une offre de formation d’environ 90 masters (recherche ou pro), une quinzaine de licences généralistes et un diplôme d’ingénieur.
Une structure autonome
Outre la volonté de mutualiser les moyens, ce regroupement doit favoriser la pluridisciplinarité, mais aussi valoriser le savoir-faire scientifique et l’offre de formation de l’université en offrant davantage de visibilité autour d’une étiquette commune. « Il est toujours plus simple de s’adresser à une seule entité », estime Jean-Marc Broto, qui se donne pour autres objectifs de « resserrer les liens entre formation et recherche, et davantage professionnaliser les cursus dès la licence ».
Dotée d’un budget propre et régie par un contrat d’objectifs et de moyen, la FSI se veut relativement autonome, y compris d’un point de vue patrimonial. Pour autant, elle « ne rompt pas la cohérence avec l’université. Des liens forts persistent notamment entre sciences et santé, et les relations sont nombreuses avec les IUT, qui sont une composante importante de l’université », précise le directeur de la FSI.
10.000 étudiants et 2.000 personnels – dont 1.000 enseignants-chercheurs – sont concernés par la création de cette nouvelle Faculté. Si cette restructuration n’entraîne pas de changement radical dans leur quotidien, Jean-Marc Broto espère, à terme, « permettre une meilleure gestion des bâtiments, mais aussi une meilleure adaptation des emplois du temps et de la répartition des salles ».
Thomas Gourdin
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Bio Express
Âgé de 54 ans, Jean-Marc Broto est professeur de physique à l’université Paul-Sabatier depuis 1990 et travaille par ailleurs au Laboratoire national des charges magnétiques intenses. Directeur de l’UFR de physique chimie automatique (PCA) avant de prendre la direction de la Faculté des sciences et d’ingénierie, il a également collaboré aux travaux qui ont conduit Albert Fert au prix Nobel de physique.)]