Ce n’est pas qu’un changement cosmétique. En juillet dernier, le conseil d’administration de Toulouse INP, qui regroupe aujourd’hui trois écoles d’ingénieurs (Ensat, Enseeiht et Ensiacet) et trois écoles associées (Enit, ENM et l’EI Purpan), a fait le choix de rejoindre le groupe des écoles Centrale. Le fruit d’une réflexion entamée il y a un an, qui conduira la structure à changer de statut le 1er janvier 2024, et à devenir ainsi Centrale Toulouse Institut. Pour Catherine Xuereb, la présidente de Toulouse INP, c’était une opportunité à saisir. « Nos étudiants ont changé, ils sont beaucoup moins formatés et les concours dictent souvent les orientations, qui ne correspondent pas toujours aux aspirations. D’où notre volonté de diversifier nos formations », explique-t-elle.
Avec ce changement, et une première promotion entrante à la rentrée 2025, Centrale Toulouse Institut va en effet proposer « une formation d’ingénieur plus systémique ». L’objectif est de répondre à la fois aux attentes des étudiants, mais aussi de l’écosystème. « Il n’existait pas, jusqu’à présent, de grande école généraliste dans le Grand Sud-Ouest », rappelle Catherine Xuereb. Et le secteur aéronautique et spatial intéresse à l’inverse fortement les écoles Centrale.
En pointe sur les transitions
Pour l’établissement, qui diplôme aujourd’hui 1000 ingénieurs par an à travers neuf diplômes différents, l’objectif est de s’appuyer sur le socle de compétences de ses écoles, et de les recombiner pour proposer de nouveaux diplômes. « Nous aurons un diplôme cœur de l’école Centrale de Toulouse, et des diplômes de spécialités que nous sommes en train de définir. Nous voulons faire de Centrale Toulouse Institut un établissement leader sur les transitions socio-écologiques, environnementales et numériques. » Pour la présidente, il s’agit là d’une « chance inouïe » de repenser les cursus de zéro. Ce changement doit aussi apporter plus de visibilité au niveau international en profitant des réseaux du groupe Centrale.
Mais avant d’établir cette offre « plus lisible et cohérente », il est nécessaire d’adapter la prépa intégrée. Pour la rentrée 2023, Elle devient la Prépa T2. « Ce sera une première en France pour une école Centrale, et nous allons alimenter toutes les écoles du groupe ainsi que nos écoles partenaires, comme l’ENM, l’ISAE-Supaero ou l’Enac », indique Catherine Xuereb.
Paul Périé
Les droits d’inscription s’établissent à 2500 euros, mais la présidente tient à un modèle progressif tenant compte de la situation sociale de l’étudiant. L’école sera par ailleurs gratuite pour les boursiers.
Crédit photo Toulouse INP.
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