Dès la rentrée de septembre 2014, près de 400 étudiants intégreront la « European School of Law in Toulouse » (ESLT), la toute nouvelle formation juridique proposée par l’université Toulouse 1 Capitole. « Nous souhaitons avec cette école former des juristes aptes à travailler pour l’Europe c’est-à-dire capables d’articuler les différents systèmes juridiques. Il s’agit donc de leur donner une connaissance non seulement du droit national mais aussi des droits d’autres nations européennes pour les faire penser européen face à des problématiques transfrontières », explique Sylvaine Peruzzetto, directrice de l’ESLT. L’Europe a en effet besoin de juristes en droit des affaires, en droit de la famille dans les cas de divorces et gardes d’enfants, en droit civil mais aussi de pénalistes pour les entreprises ou administrations.
Doubles diplômes ou doubles formations
L’école est fondée sur des doubles diplômes ou doubles formations avec des universités partenaires dans huit pays dont l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore l’Irlande. La création de ce réseau de coopération entre universités européennes permet de valoriser la formation. « Deux fois une année seront passées dans un pays européen sur l’ensemble du cursus. Il est donc important d’être mobile et bilingue », explique Sylvaine Peruzzetto. La sélection d’entrée en première année (demande à faire figurer sur admission post bac) ou en master 2 se fait sur dossier et entretien pour évaluer la capacité en langues. Il existe déjà en Europe à Bruges ou Florence des formations au droit européen mais celle de Toulouse est novatrice dans le sens où elle associe à l’enseignement juridique un tronc commun obligatoire de culture européenne.
« Le conseil d’orientation stratégique de l’école est également à dimension européenne, réunissant des professionnels d’Airbus, de Michelin ou du cabinet d’avocats Clifford Chance, des académiques ainsi que le président de la cour de justice de l’Union européenne. Cela nous permet d’affiner nos formations pour être en phase avec les besoins en profils juridiques recherchés par les différents acteurs européens », souligne Sylvaine Peruzzetto. Les demandes sont nombreuses puisque 1.000 candidats ont déjà postulé pour la rentrée 2014 pour 400 places.
Isabelle Meijers
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