Il fut l’un des premiers à se lancer en France. Il fera également partie des premiers à dispenser une formation longue au métier de théiculteur. En apprentissage. « Notre centre propose déjà un panel de cursus courts autour du thé, et cette antériorité devrait nous permettre d’obtenir l’inscription de notre programme au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) », explique David Macq, fondateur de Cèze Formation en 2014, à Saint-Ambroix, dans le Gard. Un Baccalauréat en deux ans inédit en France, pour une production qui demeure elle aussi très originale.
« Lorsque j’ai commencé en 2017, je faisais partie des pionniers, mais l’Occitanie est aujourd’hui la région qui compte le plus d’installations théicoles (une soixantaine), la Bretagne et la Normandie produisant néanmoins encore l’essentiel du thé français. Pour harmoniser et accompagner le développement de la filière, nous avons créé la Coopérative des théiculteurs associés. Cette association portera d’ailleurs notre nouvelle formation, qui pourra être préparée dans d’autres régions, une partie des cours pouvant être suivis à distance. »
Un secteur florissant
Mise en place d’une pépinière, fertilisation, irrigation, façonnage, commercialisation, sommellerie… les apprentis aborderont le thé sous tous ses aspects. « L’objectif est de leur faire bénéficier de notre expérience, de leur permettre d’éviter de répéter nos erreurs, et surtout, de pouvoir ensuite se lancer. » Et de rejoindre ainsi un secteur qui compte une centaine de producteurs en France. Un nombre en forte croissance. La théiculture suscite en effet un intérêt grandissant. Notamment parmi les personnes en quête de reconversion professionnelle.
Cèze Formation leur proposera d’intégrer des « petits groupes » de passionnés. « Six personnes maximum par promotion », insiste le formateur. En fonction de leurs parcours passés, ils suivront tout ou partie des modules qui composeront le programme. « Nous souhaitons pouvoir ouvrir ce Bac dans le cadre de la formation continue, notamment via la Validation des acquis de l’expérience. » En attendant l’inscription au RNCP, espérée en 2025, Cèze Formation va recentrer dès la rentrée son activité sur les seuls programmes relatifs à cette culture ancestrale. Ces deux dernières années, le centre a formé une quarantaine de personnes qui exercent désormais tous un métier en relation avec le thé.
Ingrid Lemelle
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