Vous démarrez l’année avec un changement de nom, Success Torus étant devenu Futurness, avant d’évoquer l’avenir où en êtes-vous de votre développement ?
Notre offre de services, qui s’adresse aux collégiens, aux lycéens, aux étudiants et aux jeunes actifs, est désormais portée par une quarantaine de spécialistes de l’orientation scolaire en France, et à l’international. Un nombre qui évolue chaque mois. Nos coachs reçoivent les 14/26 ans dans une quinzaine d’agences, essentiellement dans les grandes villes, ou les accompagnent en visio, cette modalité concernant environ la moitié de nos programmes.
Depuis trois ans, notre développement a été constant, porté par une satisfaction client proche des 100% (nous nous engageons à suivre tous les jeunes pendant cinq ans). Mais nous sommes entrés dans une phase d’accélération importante, ne serait-ce qu’en termes de croissance. Sur le premier semestre 2016, la société avait déjà doublé son chiffre d’affaires 2015, et nous avons signé en fin d’année deux partenariats très importants.
De quoi s’agit-il ?
Le premier concerne la Caisse d’Épargne Midi Pyrénées, qui a décidé de s’associer à Futurness pour offrir à chaque nouveau jeune client un coaching d’orientation en 2017. Grâce à un nouvel algorithme complexe, nous pourrons lui proposer un coach correspondant à la personnalité de chaque jeune. Un coach qui l’aidera à déterminer le métier qui lui correspond. L’autre partenariat est national, et c’est cette fois l’Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance qui nous a retenu pour accompagner les jeunes orphelins, les aider à trouver le métier qui leur correspond puis à construire le meilleur parcours d’études. L’objectif est de les aider à se remobiliser et à reprendre confiance en la vie avec un projet qui les passionne.
Quels sont vos projets ?
Ils sont nombreux, mais à court terme, nous allons par exemple lancer une application qui permettra de mettre en corrélation le profil du jeune avec le métier pour lequel il est fait. Une innovation majeure, qui reposera sur l’agrégation d’une foultitude de critères (personnalité, aspirations, environnement de formation...), et nous permettra ainsi d’élaborer un projet hyper personnalisé. Or c’est bien le projet qui est le plus important, l’école ou la formation n’étant qu’un moyen de le réaliser.
En mars, nous publierons notre 1er baromètre emploi, qui permettra de connaître en temps réel, et dans toutes les régions, les débouchés des 730 métiers que compte notre banque de données. Enfin, en milieu d’année, nous devrions réaliser notre première levée de fonds...
Pourquoi maintenant ?
Nous avons fait la démonstration de la pertinence de Futurness, tant du point de vue de son offre que de sa méthodologie, ou de son modèle économique. Nous devons cependant gagner en visibilité pour pouvoir construire une marque forte et l’imposer comme une référence nationale. Une sorte d’Acadomia de l’orientation ! Cette levée de fonds, que nous souhaitons de 5 millions d’euros, doit nous aider à atteindre cet objectif. Nous souhaitons nous associer, pour ce faire, à des spécialistes de la formation et des médias.
Propos recueillis par Ingrid Lemelle
Sur la photo : Paul Courtaud, le directeur général de Futurness. Photo Hélène Ressayres - ToulEmploi.