Dès la prochaine rentrée, l’ensemble des enseignements en économie de l’Université Toulouse 1 Capitole sera dispensé, dès la première année, dans le cadre de l’École d’économie de Toulouse – TSE (Toulouse school of economics). « Le dernier classement de l’université du Connecticut place l’école d’économie de Toulouse au onzième rang mondial et à la première place sur le plan continental européen. La recherche de haut niveau doit pouvoir s’appuyer sur un enseignement de très haut niveau. Voilà pourquoi nous avons eu l’idée de créer l’école d’économie de Toulouse qui s’appuiera sur la recherche avec deux années de classe préparatoire intégrée, trois années d’école et une programme doctoral », a ainsi indiqué Bruno Sire, le président de l’Université Toulouse 1 Capitole.
Un système qui préfigure l’université du futur
Concrètement, ce cursus démarrera en première année de faculté sans sélection à l’entrée, « les classes préparatoires éliminent des jeunes avec des potentiels élevés. Ne pas réussir à seize ans n’implique pas forcément ne pas être nobelisable à quarante ». Il jouera ainsi « pleinement le rôle d’ascenseur social » selon Bruno Sire, puisqu’il reviendra à un coût universitaire, n’excluant ainsi aucune CSP. Enfin, troisième spécificité, les étudiants seront jugés en fonction d’un contrôle continu, et non sur la base d’examens finaux. « Tout ne se jouera pas sur trois jours de concours avec une charge émotionnelle difficile à supporter et un couperet qui tombe ensuite irrémédiablement », a ainsi martelé le président de l’Université Toulouse 1 Capitole. Au terme de ces deux années de prépa intégrées, les meilleures étudiants pourront rejoindre le cursus diplômant, qui s’échelonnera du niveau licence au bac + 8. « Ainsi avec ce système original, nous construisons le modèle universitaire du futur en conjuguant le meilleur des deux mondes – l’université et les grandes écoles – et en les réconciliant. Nous allons redorer l’image de l’université trop souvent considérée par les jeunes comme un pis-aller. D’ailleurs, les meilleurs enseignants ne sont pas dans les écoles mais dans les universités calibrées pour la recherche », s’est réjoui Bruno Sire.
Les étudiants qui n’intègreront pas la TSE pourront bifurquer vers la faculté de droit, une filière économie et informatique ou une licence économie et société. « Nous ne laisserons personne au bord du chemin, contrairement aux classes préparatoires traditionnelles », a ainsi tenu à préciser Bruno Sire.
Cette formation exigeante se fera, en outre, dans des conditions d’accueil très performantes. En effet, afin d’encadrer particulièrement les étudiants, des groupes de vingt personne maximum seront formés pour les TD et les amphis accueilleront un effectif de 120 à 130 personnes. « Actuellement, nous recensons 800 étudiants en première année, et nous espérons en accueillir autant à l’avenir. »
Agnès Fremiot
[(Un pôle d’excellence au sein de l’université
« Nos diplômés feront carrière, notamment dans la banque, la finance et l’assurance, les cabinets de conseil, les PME, les grandes entreprises et les organisations internationales publiques ou privées. Les diplômés de doctorat sont recrutés par les meilleures universités du monde entier », détaille Marie-Françoise Calmette, directrice de la faculté d’économie de l’Université Toulouse 1 Capitole. La nouvelle école proposera un cursus de trois ans, en grande partie en anglais, à des promotions d’environ 250 étudiants, sélectionnées à niveau Bac + 2, à l’issue d’une classe préparatoire ou de deux années d’étude universitaire. « Notre projet doit permettre de promouvoir une nouvelle génération d’économistes de haut niveau, formés à l’université au contact de la recherche. »)]