« C’est un accomplissement, une belle reconnaissance collective du travail des enseignants, des chercheurs et de toute l’école », se félicite Jonathan Luffarelli, directeur de la Recherche à Montpellier Business School. Le magazine américain US News a évalué la qualité de la recherche académique au niveau mondial et placé l’établissement montpelliérain au vingtième rang dans la catégorie Best Global Universities for Economics and Business. Se basant sur des critères strictement liés à la recherche et aux publications scientifiques, comme le nombre d’articles publiés, le classement accorde à MBS une note globale de 74,6, la meilleure en France !
Une formidable performance pour l’école de commerce, dont la recherche reste méconnue du grand public. « Son impact est sans doute moins bien perçu et compris que celui des travaux réalisés en médecine, en physique ou dans le domaine spatial », constate le directeur. Pourtant, la recherche s’avère selon lui un « pilier fondamental » de l’établissement. « Elle ne se limite pas à l’aspect théorique, car le but est vraiment d’avoir un impact direct et concret sur la société et les pratiques professionnelles », ajoute-t-il. En plus d’une centaine de professeurs permanents, tous enseignants-chercheurs, l’école accueille de nombreux doctorants de facultés étrangères et produit entre 130 et 150 articles chaque année.
La transition sociétale et environnementale, axe prioritaire
Parmi les travaux d’envergure, le projet Enfasys, mené par la chaire COAST, vise à promouvoir des systèmes agricoles durables, productifs et respectueux de la biodiversité, en encourageant les agriculteurs à changer leur système de production. Porté par un consortium d’une douzaine d’acteurs privés et publics, parmi lesquels l’université de Bologne ou encore celle de Berlin, il est financé par l’Union européenne à hauteur globale de 4 millions d’euros sur quatre ans.
Les six chaires de recherche MBS sont désormais toutes focalisées sur la RSE « au sens large », incluant tous les sujets liés à la durabilité et la transition sociétale : finance sociale et durable, performance durable des services d’intermédiation, économie sociale et solidaire (BEST), développement durable (COAST), management inclusif et engagement sociétal (MIND). La sixième, baptisée PEGASE, se consacre à l’aérospatial « en ciblant principalement l’aviation verte », précise le directeur. Les deux laboratoires, qui ont vocation à favoriser les interactions entre le monde académique et les entreprises, suivent le même chemin. L’un se dédie à la diversité et à l’inclusion ; l’autre, baptisé « Sustainability lab » travaille à rendre l’école plus durable. « Entre autres choses, leurs travaux ont permis le déploiement d’un plan zéro plastique pour supprimer l’intégralité des bouteilles et gobelets sur le campus », illustre le directeur.
Enfin, l’école a entamé depuis quelques mois les travaux de construction de son nouveau campus écoresponsable, dans le quartier Cambacérès. Le déménagement est prévue au plus tôt en 2026.
Marie-Dominique Lacour
Crédit photo MBS.