En 2020, CGI continue à se développer à Toulouse. L’Entreprise de service numérique entend ainsi recruter 300 personnes, un chiffre comparable à celui de l’année dernière. « Ce qui nous freine à Toulouse, c’est notre capacité à trouver les profils », explique Clément Bernard, le vice-président du centre d’innovation digitale du groupe. « Elle est conditionnée aux à-coups d’Airbus. Nous aimerions en concrétiser plus pour accompagner notre croissance. Mais sur un marché tendu, nous conservons des objectifs réalistes. »
Pour parer à cet écueil, la société a mis en place des solutions pour intégrer des jeunes. CGI a ainsi recours par exemple à l’alternance, mais cette politique repose surtout sur U’Dev, l’école de développeurs créée par le groupe en 2017. « Nous nous adressons à des des jeunes en recherche d’un premier emploi, des personnes en reconversion professionnelle ou issues de quartiers prioritaires et nous leur offrons une formation gratuite et rémunérée, qui les mène à un diplôme niveau II (équivalent Bac+3/4). Il s’agit d’une pré-embauche pour ces profils. » Une vingtaine d’apprenants ont rejoint le campus toulousain cette année. « La première promotion a déjà intégré l’entreprise en CDI. « Soixante personnes ont été embauchées par ce biais », complète Clément Bernard.
Des recrutements à Bac +5 pour des profils débutants
À Toulouse, CGI va recruter quasi exclusivement des profils de type Bac +5, autour des métiers de la data, du machine learning, de l’intelligence artificielle et de l’automatisation. Les piliers de son centre d’innovation digitale. « Nous recherchons notamment des consultants change et transformation digitale, des consultants IT, des développeurs et experts Java, web, des architectes techniques, des experts data, business intelligence, salesforce & apriso et des administrateurs systèmes et base de données », détaille Clément Bernard. La société souhaite intégrer majoritairement des profils juniors, titulaires de deux ans d’expérience en moyenne. Ils représentent 70% de ses besoins. « Nous les aiderons à monter en compétences au sein de l’entreprise. » Dans ses recrutements, CGI aimerait fait la part belle aux profils féminins, mais les sourcer demeure « la croix et la bannière » pour la société. « C’est une vraie difficulté dans nos filières », déplore Clément Bernard.
Début 2020, un espace dédié spécifiquement au manufacturing de 400 m² va voir le jour dans le cadre du centre d’innovation digitale toulousain de CGI. Sa construction s’accompagnera de la rénovation et d’un agrandissement de 2000 m² des locaux du groupe.
Agnès Frémiot
Sur la photo : Clément Bernard, vice-président du centre d’innovation digitale du groupe CGI. Photo : DR