Record absolu pour le carnet de commande d’Airbus qui totalisait fin décembre 2011 : 4.437 avions, représentant sept années de production. Les nouvelles embauches envisagées en 2012, doivent permettre à l’avionneur de faire face tout d’abord à la montée des cadences industrielles sur les chaînes d’assemblage toulousaines et allemandes, mais aussi faire face à l’entrée en service de la chaîne d’assemblage de l’A350 et au lancement de l’A320 Neo prévu en 2015.
De la diversité dans les recrutements
Comme en 2011, en 2012 près de 1.500 nouveaux embauchés viendront renforcer les effectifs des six sites toulousains d’Airbus de Blagnac, Saint-Martin-du-Touch, Clément Ader, Louis Bréguet, Jean-Luc Lagardère et Saint-Eloi. 70% de ces recrutements concerneront des ingénieurs, des spécialistes du management, des techniciens ou encore des fonctions supports. 30% l’embauche de compagnons. Sur la totalité de ces nouvelles recrues, 40% seront des jeunes diplômés, dont la moitié de femmes. Parmi les métiers ciblés, Airbus recherche avant tout des candidats spécialisés dans le secteur de la construction aéronautique, des ouvriers spécialisés dans les domaines de la mécanique, de l’électricité, de l’inspection qualité et des ingénieurs en analyse structure mécanique, des systèmes, du lean et des ingénieurs dans le domaine de l’intégration structures et systèmes...
6.000 emplois créés d’ici deux ans en Midi-Pyrénées
L’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) de Midi-Pyrénées estime que l’aéronautique créera 6.000 emplois en deux ans dans la région, déplorant toutefois la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée notamment dans les métiers de chaudronnier, soudeur et mécanicien, mais aussi d’ingénieur. En octobre dernier, son président, Jean Luminet, tirait déjà la sonnette d’alarme dans un article publié dans Les Echos, en demandant aux pouvoirs publics d’organiser un Grenelle de l’emploi industriel en Midi-Pyrénées pour former les personnels. « Airbus n’a pas de mal à recruter, mais nous craignons que des salariés qualifiés quittent les PME pour aller chez Airbus, expliquait-il. Les entreprises ont plus de difficultés à embaucher dans les départements ruraux que dans l’agglomération toulousaine. » A t-il été entendu ? Il semblerait que oui car depuis, le futur CEO d’Airbus, Fabrice Brégier a d’une part signé le Pacte PME engageant Airbus au côté d’une quarantaine d’industriel français (qui souhaite travailler mieux et en solidarité avec les PME) et d’autre part le dirigeant d’Airbus a également signé jeudi dernier, 2 février, une convention pour faire croître à 5% le nombre d’apprentis.
Sylvie Lagarrigue-Berger
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Airbus veut booster l’alternance
En 2011, Airbus a formé en France près de 600 alternants (+ 40% par rapport à 2010) et devrait d’ici 2014 en accueillir 700, pour atteindre progressivement l’objectif final de 1.100 alternants.
Après la convention en faveur de l’apprentissage signée jeudi dernier entre Fabrice Brégier, le futur CEO d’Airbus et Nadine Morano, ministre de l’Apprentissage, et dans le cadre du « pacte PME », Airbus s’est engagé à assurer l’ensemble des formations pour répondre aux besoins d’Airbus et de ses partenaires. « En revanche, les jeunes qui intègreront le Lycée Airbus devront comprendre dès leur arrivée, qu’au terme de leur formation, leur diplôme en poche, ils ne seront pas uniquement recrutés par Airbus », explique Thierry Baril, directeur des ressources humaines d’Airbus.
A Toulouse, le Lycée Airbus forme quelque 300 élèves par an, dont une centaine sort chaque année diplômée (Bac pro, BTS). Dans les prochaines années Airbus prévoit d’augmenter de 70% sa capacité de formation au lycée d’Airbus.
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