2012 : les perspectives de recrutement, branche par branche !

Article diffusé le 9 avril 2012

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Le bâtiment, la banque, l’assurance, et l’industrie comptent parmi les secteurs qui vont recruter massivement dans la région en 2012. Les profils Bac + 2 et Bac + 3 sont les plus concernés par ces embauches selon les branches professionnelles, réunies le 23 mars dernier par le Medef Midi-Pyrénées pour évoquer leurs perspectives de recrutement.

A l’occasion de la sortie du supplément annuel « Formations et métiers d’avenir » coédité par le Medef Midi-Pyrénées et la Dépêche du Midi, les différentes branches professionnelles ont fait le point sur leurs embauches en Midi-Pyrénées en 2012. « Nous faisons face à une double problématique : la région connaît un chômage important alors beaucoup d’entreprises ne trouvent pas de main d’œuvre adaptée », a souligné Daniel Thébault, le président du Medef Midi-Pyrénées. « Nous pensons que la cible des Bac + 2 et + 3 comptent parmi les vrais leviers pour les entreprises aujourd’hui. » Frédéric Toubeau, le directeur régional de Pôle emploi, a rappelé, de son côté, que la région comptait 200.000 demandeurs d’emploi, parmi lesquels on recense 40.000 jeunes de moins de 26 ans, dont plus de 20% disposent justement d’un tel niveau d’étude.

1.600 personnes recherchées dans le secteur du bâtiment en 2012

Parmi les branches, c’est l’UIMM, qui arrive en tête en termes de recrutements avec 9.000 embauches à réaliser dans l’industrie. Le bâtiment apparaît, comme l’autre poids lourd, en terme de perspectives d’emplois dans la région. « Malgré la nouvelle période de turbulences, nous nous considérons comme une filière d’avenir, et nous prévoyons de recruter 1.600 personnes en 2012 dans la région », a ainsi constaté Jean-Armand Fabre, le secrétaire général de la Fédération française du bâtiment Midi-Pyrénées. Ces embauches vont se compter à 82% au niveau des ouvriers, à 15% de la maîtrise et à 3% chez les ingénieurs et les cadres. A l’inverse, Isabelle Ferrer, secrétaire général de la Fédération régional des travaux publics (FRTP) Midi-Pyrénées, a affiché son inquiétude. « La cellule économique a enquêté sur nos perspectives d’emplois qui se sont effondrées de 85% depuis 2008. A l’époque, nous recherchions 1.600 personnes et en 2012 nous prévoyons d’en recruter 233. Si des besoins restent à pourvoir, nous cherchons en outre à promouvoir les contrats en alternance et nous comptons sur des grands projets comme la LGV (Ligne à grande vitesse) pour faire repartir nos recrutements à la hausse. »

Bonnes perspectives d’embauches du côté de l’assurance et des banques

Du côté de l’assurance, les perspectives sont, en revanche, plutôt bonnes. 400 personnes ont été recrutées en Midi-Pyrénées en 2011 et le secteur devrait maintenir ce niveau. « La moitié de ces embauches se sont faites pour des postes en contact avec la clientèle. Mais, nous ne sommes pas assez visibles, connus ou attractifs auprès des jeunes, alors que nous proposons une multitude de métiers aux niveaux Bac + 2 et 3. Nous recherchons en priorité des chargés de clientèle et pour cela nous travaillons main dans la main avec Pôle Emploi », a constaté Jean-Pierre Duvignac, le représentant de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA). Quant à la banque, comme l’a souligné Jean-Paul André du Comité des banques de Midi-Pyrénées, « ce secteur décrié fonctionne bien. Nous avons de gros problèmes de pyramide des âges et nous avons donc du anticiper les départs à la retraite. Nous aurons besoin de 600 / 700 personnes en Midi-Pyrénées en 2012 pour des profils allant du Bac +2 au Bac +4. »
Agnès Frémiot

Photo Kurhan - Fotolia.

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Les filières « attirantes » mènent plus sûrement à Pôle emploi

Face aux branches qui déploraient de ne pas trouver de main d’œuvre, faute de notoriété ou d’image, Frédéric Toubeau a constaté qu’au niveau Bac + 2 et 3, le jeunes qui avaient suivi un cursus dans un secteur « attirant », comme la communication, avaient une plus forte probabilité que les autres de se retrouver inscrits à Pôle emploi. « Nous remarquons également ce phénomène avec la psychologie. Nous essayons donc de les inciter à aller vers les métiers avec une plus forte probabilité d’emplois. Nous faisons dans ce cadre des efforts importants pour l’intermédiation. »
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Source : https://www.toulemploi.fr/2012-les-perspectives-de-2469