Profession assistant(e) : un métier en pleine mutation !

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Randstad et la Fédération française des métiers de l’assistanat et du secrétariat se sont associées pour lancer une grande étude prospective sur les métiers d’assistant(e) et secrétaire. Une première pour la profession, les résultats ayant été présentés le 28 novembre dernier à Blagnac.

Rien que l’évolution du vocable est significative : on ne dit plus "secrétaire" (22% des intitulés de fonction), mais "assistant(e)" – d’autant que la profession se masculinise aussi –. C’est l’un des constats que dresse cette première grande étude baromètre et prospective sur les métiers de l’assistanat réalisée par le centre expert de Randstad avec la Fédération française des métiers de l’assistanat et du secrétariat (FFMAS). « On a voulu réaliser une photo de cette nouvelle profession, ou plutôt de ces nouvelles professions. Car même si les vieux poncifs ont la vie dure, ce sont des métiers en pleine mutation ! », précise Maureen Halbeher, responsable des Centres experts des métiers de l’assistanat chez Randstad.

Aujourd’hui, les assistant(e)s sont de plus en plus diplômé(e)s –le niveau d’études le plus fréquent étant le Bac+2 (48%) –, ont plus de compétences spécifiques et sont d’avantage au cœur de l’opérationnel. Car au delà des missions classiques (gestion du courrier, des plannings et du suivi administratif), les assistant(e)s peuvent gérer les achats, l’organisation de voyages et d’événements, voire même s’occuper de la RH, de la comptabilité ou faire le suivi de projets. Une évolution directement liée à la professionnalisation des parcours et à la complexification des missions confiées par les managers.

Plus de soutien et de coordination, moins d’exécution

« Les métiers de l’assistanat seront de plus en plus des métiers de soutien et de coordination, et non plus simplement d’exécution, assure Monique Jany présidente de l’association Secretop Midi-Pyrénées et de la FFMAS. Ce qui signifie que, demain, il faudra maîtriser des outils bien au delà de la bureautique et avoir une vision globale des systèmes d’information (Intranet, plateformes collaboratives…). » Autre évolution notoire, en plus d’un français correct – l’assistant(e) relisant les mails et courriers de son manager– : la moitié des quelque 2.800 assistant(e)s interrogé(e)s considèrent que la maîtrise d’une langue étrangère est un atout qui fait et fera la différence dans des entreprises et des équipes de plus en plus internationales et multiculturelles.

Toujours selon l’étude, une très large majorité d’assistant(e)s se dit satisfaite de son expérience professionnelle et fière de sa fonction et de sa rôle dans l’entreprise. Aujourd’hui, le principal motif d’insatisfaction reste les rémunérations (59% ont un revenu brut annuel inférieur à 1.800 euros). « À Toulouse, il y a une problématique spécifique sur les salaires, expliquent les responsables des agences locales Randstad spécialisées dans les métiers de l’assistanat. La ville attire chaque année plus de personnes. Résultat : le marché de l’emploi se tend, et pour une offre d’assistante ou d’assistante de direction, on reçoit 50 à 200 CV. »
L’an prochain, cette étude-baromètre devrait être reconduite, en y ajoutant, cette fois, la vision des managers.
Isabelle Bonnet-Desprez

Sur la photo : 48% des assistant(e)s possèdent aujourd’hui un niveau Bac +2. Photo Auremar - Fotolia.

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Source : https://www.toulemploi.fr/Profession-assistant-e-un-metier-2244