Le lancement de la première école d’ingénieur dédiée aux énergies renouvelables, le 15 septembre dernier, a créé l’engouement à Perpignan. Sup’EnR est accessible aux titulaires d’un Bac +2 qui deviendront des spécialistes en génie des procédés appliqués à l’industrie et aux bâtiments. « Les Pyrénées-Orientales sont un département où les énergies renouvelables sont extrêmement développées. Jusqu’à présent, les formations abordaient les énergies renouvelables de façon ponctuelle. Sup’EnR permettra à des élèves ingénieurs de viser des fonctions de type chef de projet ENR, développement de sites éolien, conception de système énergie renouvelable, mais aussi de l’hybridation avec les énergies fossiles... », explique Régis Olivès, directeur de l’école.
Une formation pluridisciplinaire
Bien que spécialisée, la formation d’Ingénieur en énergies renouvelables est extrêmement diversifiée : hydroélectricité, biomasse, éolien, biogaz, thermodynamie des machines… les connaissances techniques acquises au cours des trois années sont très variées. Cette formation est adossée à deux laboratoires, Promes (Procédé matériaux énergie solaire), branche du CNRS, et à Art-dev, spécialisé dans l’aménagement du territoire et du développement durable. Les étudiants bénéficieront d’un accès à plusieurs plateformes technologiques, pour certaines uniques au monde comme le grand four solaire d’Odeillo, ou la centrale solaire de Thémis. Chaque année, leur apprentissage sera complété de stages, aussi bien dans l’industrie, que dans des laboratoires de recherches ou encore dans des bureaux d’études, ainsi que par des séjours de 12 semaines obligatoires à l’étranger.
Intégrer Sup’EnR
Insa Toulouse, partenaire de l’école a procédé à la sélection de la première promotion. 32 étudiants, choisis parmi 240 candidatures, ont déjà intégré la formation, dont coût a été fixé à 800 euros par an, accessibles aux boursiers. « Nous recrutons les étudiants sur dossier et entretien, ils proviennent essentiellement de classes prépa, de BTS, d’IUT et de Licences », indique le directeur de l’école. « Même en formant 30 élèves par promotion, compte tenu des récents rapports sur le secteur des énergies renouvelables, nous serons en dessous des besoins des entreprises », assure Régis Olivès, convaincu de l’avenir prometteur du secteur, qui poursuit : « L’école est pour l’instant unique, mais cela ne va pas le rester ! »
Coralie Pierre
Sur la photo : L’inauguration, le 15 septembre 2016, de Sup’EnR à Perpignan, une école d’ingénieur unique en son genre en France. DR.
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