« On ne vend pas du vin comme on vendrait des chaussettes ! » Lætitia Buron, cocréatrice de la première vigne-école, connaît bien le sujet. Elle-même issue d’un Master spécialisé dans le commerce du vin, elle déplore que les futurs commerciaux ne soient pas familiarisés aux techniques de vinification. « Quand on travaille le terroir, il faut s’en imprégner. C’est pourquoi nous avons créé l’École supérieure des vins, pour que nos futurs managers, spécialistes en communication, en œnotourisme, marketing et commerce, soient aussi formés à la vinification. »
Des commerciaux formés au cœur des vignes
Rien de tel, pour ce faire, que de faire intervenir des professionnels, directement au cœur des vignes, notamment ceux des domaines de Caze et de Rombeau, à Rivesaltes. « Nous proposons un Bachelor international des vins, spécialité œnotourisme, ainsi qu’une formation à la gestion viticole d’un domaine », précise Lætitia Buron. Les étudiants suivront un programme, réparti sur trois jours par semaine, constitué de cours de marketing, gestion appliquée, négociation, anglais, espagnol…
« À l’issue, les étudiants feront un stage de six mois. Et une fois diplômés, ils auront acquis des connaissances en matière de viticulture, d’œnologie, de dégustation et de sommellerie. Mais aussi des marchés internationaux et des acteurs de la filière, de la législation et de la gestion de projets oenotouristiques… »
Créée en octobre 2016, l’école comptera pour sa première rentrée, six élèves rigoureusement sélectionnés sur entretien de motivation. À la fin de l’année, les étudiants produiront leur propre cuvée et devront ensuite proposer un projet pour la commercialiser. « Les vignerons recherchent de plus en plus des salariés « couteau suisse », aux multiples compétences. C’est l’objectif de notre école. » conclut Lætitia Buron.
Coralie Pierre
Sur la photo : La spécificité de l’École supérieure des vins sera de former ses étudiants au coeur des domaines viticoles. Photo DR.
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