Pourquoi avoir réalisé cette étude consacrée aux enjeux des transitions ?
L’objectif était de valider que nos programmes sont en phase avec les besoins des entreprises, actuels et futurs. Que nos étudiants sont bien préparés à répondre à leurs enjeux de transitions, qu’ils soient numériques ou environnementaux.
Mais nous avons tout d’abord été un peu surpris de la manière dont les dirigeants appréhendent ces enjeux puisque 90 % les perçoivent davantage comme une opportunité, de revoir leur modèle économique et de développer leur activité, que comme une contrainte. Ils s’adaptent donc en formant leurs équipes (pour 85,2 % des répondants), en intégrant des nouvelles technologies (63 %) et en recrutant (29,6 %).
En matière de recrutement justement, votre enquête révèle qu’ils sont enclins à faire confiance aux plus jeunes.
Oui, les dirigeants sont conscients que les jeunes sont mieux formés aux transitions et donc plus aptes à les maîtriser et à les déployer en entreprise. C’est le cas notamment pour l’IA, la cybersécurité, le développement durable... qui font désormais partie intégrante de nos formations. C’est une vraie valeur ajoutée pour nos jeunes qui sont non seulement recherchés pour leurs compétences, mais aussi leurs connaissances des nouvelles pratiques et des nouveaux outils. Et cela est d’autant plus vrai pour les étudiants de l’EGC Business School que nous sommes implantés dans des villes moyennes (à Montauban, Nîmes, Rodez et Tarbes), donc sur des territoires essentiellement constitués de PME.
Des PME qui préfèrent recruter « local », pourquoi ?
C’est vrai. 94 % des chefs d’entreprise interrogés estiment que recruter des jeunes du territoire leur est bénéfique. En termes de fidélisation, et donc de diminution d’un éventuel turn-over (pour plus de 70 % d’entre eux), mais aussi parce qu’ils possèdent une bonne connaissance des habitudes et des besoins locaux. Près d’un tiers des dirigeants disent également remarquer un engagement plus fort chez les jeunes recrues locales.
Les résultats de votre étude vont-ils impacter certains changements dans vos programmes ?
Non, ils nous confortent surtout dans nos choix et nous incitent à aller plus loin. Concernant par exemple le développement durable, jusqu’à maintenant, nos étudiants se préparaient et passaient le certificat international de connaissances sur la durabilité : The Assessment of Sustainability Knowledge (TASK). A partir de la rentrée, les pratiques du développement durable seront intégrées dans l’ensemble des matières de notre Bachelor, qui vient d’être de nouveau visé par le ministère de l’Enseignement supérieur pour cinq ans.
Propos recueillis par Ingrid Lemelle
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