Il s’agit d’une première en France. Le fruit d’un partenariat inédit entre une entreprise privée, Engie Ineo, et deux entités de l’éducation nationale : le Greta Midi-Pyrénées et le Lycée Clément Ader, à Samatan. « L’École du ferroviaire résulte d’une longue réflexion partagée, afin de permettre aux entreprises d’acquérir de nouvelles compétences pour répondre aux forts besoins d’externalisation de la SNCF dans son ambitieux programme de modernisation du réseau », a expliqué Frédéric Bongioanni, directeur délégué d’Ineo Sclé Ferroviaire, la filiale spécialisée dans l’électrification et la signalisation ferroviaires du groupe.
Des partenaires qui se connaissaient déjà. Ces dernières années, l’établissement et le Greta avaient en effet élaboré et dispensé plusieurs formations spécifiques aux métiers de monteur caténaire et monteur signalisation à la demande du groupe. Le 19 octobre dernier, tous se félicitaient donc du lancement de cette nouvelle école pas comme les autres. Ses stagiaires bénéficieront du savoir-faire d’Ineo Sclé Ferroviaire, dont certains collaborateurs interviendront directement dans les programmes. Ils pourront par ailleurs effectuer des stages ou être recrutés en alternance par la société. Les enseignements seront également dispensés par le Greta qui a obtenu l’agrément de l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), la plus haute autorité de contrôle de l’État français en matière de sécurité ferroviaire.
300m de voies équipées d’un concentré d’installations
La pratique, elle, sera favorisée par des équipements « dernier cri ». Un plateau ferroviaire unique en son genre, en France, composé de 300m de voies équipées d’un concentré d’installations. Les stagiaires pourront ainsi réaliser des travaux pratiques à partir de matériels existant sur le réseau français, et donc en situation réelle. Aux formations modulaires en caténaire et signalisation existantes, l’offre du lycée a donc été élargie à plusieurs cursus spécifiques aux Tâches essentielles de sécurité (TES) : assurer l’annonce des trains en l’absence de dispositif automatique d’annonce ; intervenir sur les composants critiques de l’infrastructure ferroviaire ayant un impact sur la sécurité des circulations ; et réaliser des essais sur les installations de sécurité nouvelles ou modifiées.
Des parcours de six mois environ, destinés à accompagner les besoins d’Ineo Sclé Ferroviaire donc, mais aussi plus largement de toutes les entreprises du secteur ferroviaire. Le catalogue de formations de l’école sera d’ailleurs enrichi prochainement de nouveaux modules pour s’adapter aux besoins. Les stagiaires, quant à eux, pourront donc être déjà salariés, dans le cadre d’actions de formations continue, ou demandeurs d’emploi. Le secteur offrant un potentiel de débouchés très importants, notamment en Occitanie.
Ingrid Lemelle
Sur la photo : L’École du ferroviaire dispose d’un plateau unique en son genre, en France. Photo Greta DR.
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