Le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 26 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats. Son objectif, l’insertion ou le retour à l’emploi, grâce à l’acquisition d’une qualification professionnelle reconnue par l’État et/ou une branche professionnelle.
Une « nouvelle carrière » pour les seniors
Un dispositif que le gouvernement a décidé d’adapter à deux types de profils spécifiques. Les seniors, qui peuvent désormais conclure un contrat de professionnalisation « nouvelle carrière ». Ce nouveau contrat s’adresse aux demandeurs d’emploi qui ont subi une rupture de leur contrat de travail à 50 ans ou plus. Des personnes qui possèdent donc une expérience professionnelle à valoriser, mais dont les compétences devront être complétées afin de mieux répondre aux exigences du marché du travail. L’action de formation est alors individualisée, et élaborée en fonction des besoins de chaque bénéficiaire. Et sa durée peut être limitée au temps minimum d’un contrat de professionnalisation, à savoir 150 heures. Le contrat « nouvelle carrière » devrait ainsi porter en priorité sur des qualifications professionnelles ou des certifications partielles.
Une « nouvelle chance » pour les plus fragiles
L’autre déclinaison, baptisée « nouvelle chance », a été instaurée par la loi du 23 juillet 2015. Le contrat de professionnalisation de droit commun peut cette fois être prolongée de 24 mois (contre douze au maximum jusqu’alors) pour les personnes au chômage depuis plus d’un an, quel que soit leur âge. La nature des formations suivies est également légèrement différente de celles qui étaient couvertes. Destiné aux personnes très éloignées de l’emploi, pas ou peu qualifiées, le contrat « nouvelle chance » peut proposer un parcours comprenant : une première phase consacrée à l’acquisition du socle de compétence (remise à niveau des savoirs de base), puis des périodes d’immersions progressives sur un ou plusieurs postes. Quant aux formations, elles devraient être axées sur les métiers en tension (offres d’emploi supérieures au nombre de candidats) afin de conforter l’insertion professionnelle des bénéficiaires.
Enfin dernière nouveauté : le contrat de professionnalisation "multi-employeurs". Il pourra comporter des périodes d’acquisition d’un savoir-faire dans plusieurs entreprises. Une convention sera dans ce cas conclue entre l’employeur, les entreprises d’accueil et le salarié. Les modalités de l’accueil et le contenu de la convention, eux, doivent être précisés par décret.
Ingrid Lemelle
Sur la photo : Les nouveaux contrats de professionnalisation ambitionnent de faciliter l’accès à l’emploi des personnes les plus "fragiles". Photo Richard Villalon - Fotolia.
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