Vous venez d’adopter le nouveau Schéma sectoriel emploi-formation des CCI territoriales de Midi-Pyrénées, quel en est l’esprit ?
Didier Gardinal : Il affirme la formation comme un axe stratégique de l’action des CCI avec une offre élaborée au plus près des besoins spécifiques des entreprises et avec une grande réactivité. Nous nous positionnons comme un acteur de la formation qui présente une véritable utilité économique, qu’elle soit initiale ou continue, ce qui implique de répondre aux besoins actuels, comme les 9.000 emplois industriels à pourvoir, et d’anticiper ceux à venir, à l’instar des emplois qui seront créés pour la construction de la LGV.
Nous nous sommes en outre engagés sur des objectifs en matière d’apprentissage, d’alternance, de relations écoles/entreprises... envers les jeunes mais aussi plus largement les demandeurs d’emploi.
Jean-Louis Marty : L’une des évolutions majeures de ce schéma réside dans le fonctionnement même de la CCIR. Dans le cadre de notre réforme, nous avons en effet décidé de centraliser tout ce qui pouvait l’être, telles les relations de nos sept Centres de formation d’apprentis avec le Conseil régional, les négociations avec les Opca ou encore la plate-forme de e-learning que nous allons mettre en place en octobre. Chaque centre de formation restera en revanche décisionnaire des cursus à créer, en coordination bien sûr avec l’ensemble des CCI. Le but étant de rationaliser, de mutualiser et d’optimiser nos actions.
En matière de résultats justement, vous enregistrez des taux de remplissage et d’insertion supérieurs à la moyenne des autres organismes de formation, à quoi cela-t-il selon vous ?
DG : Notre « client », c’est l’entreprise. Notre offre de services est donc conçue pour répondre efficacement à ses besoins, que ce soit en termes de recrutement de personnels opérationnels, d’accompagnement de l’employabilité de ses salariés, de formations spécifiques à son métier de dirigeant... Nos formations sont donc fortement ancrées dans le monde de l’entreprise et nos bons résultats tiennent autant à leur qualité qu’à celle de nos formateurs. D’ailleurs, lorsqu’un dirigeant suit l’une de nos formations, il devient généralement un prescripteur et n’hésite pas à nous confier son personnel.
Vous avez récemment renouvelé des conventions avec l’Agefos PME et l’Opcalia, et remporté un appel d’offre du Forco, sur quoi ces partenariats portent-ils ?
J-L M : Dans le cas de l’Agefos, de nombreuses formations des CCI de Midi-Pyrénées vont être référencées sous la forme d’un catalogue d’actions collectives. Le partenariat avec l’Opcalia porte sur le développement des contrats de professionnalisation « Prodiat » (accompagnement sur mesure de binômes entreprise-salarié) auprès des entreprises les plus éloignées géographiquement des organismes de formation. Enfin, le Forco proposera certaines de nos formations aux commerçants sous la forme là aussi d’actions collectives. Un partenariat qui pourrait faire naître de nouvelles formations.
L’offre de services des CCI ne se limite pas à la formation mais porte aussi plus largement sur l’accompagnement des dirigeants en termes de ressources humaines, il y a-t-il des nouveautés ?
J-L M :Nous allons continuer à informer les chefs d’entreprises, les accompagner dans leurs démarches et leurs recherches… L’action des développeurs de l’apprentissage sera ainsi maintenue, en partenariat avec la Région, et nous allons recruter à titre expérimental un télévendeur dont la mission va consister à contacter les très petites entreprises afin de recenser leurs besoins et les aider au mieux. Un poste qui sera mutualisé au niveau régional.
Propos recueillis par Ingrid Lemelle