Pourquoi Sciences Plus réduit-il ses tarifs ?

Affichant 900.000 euros de chiffre d’affaires en 2011, Sciences Plus est un établissement toulousain d’enseignement supérieur privé qui prépare aux concours des professions de santé : le PACES (médecine, pharmacie, dentaire, maïeutique), le paramédical (kinésithérapie, orthophonie…) et le sanitaire et social (infirmiers, éducateurs spécialisés…). Créée en 1974, avec à sa tête un nouveau directeur depuis un an, Michel Aujoulat, l’école vient de proposer une offre indexée sur les revenus des parents. Une première à Toulouse. Explications.

Quel est l’objectif de votre nouvelle grille de tarifs établie en fonction du revenu fiscal de la famille ?
Avec près de 350 élèves chaque année, notre école est aujourd’hui classée n°2 à Toulouse parmi les quatre ou cinq établissements du même secteur. Le tarif forfaitaire de base pour l’ensemble des cours (2h par jour en moyenne) avoisine les 5.200 euros, un chiffre qui se situe au niveau du marché. Nous avons conscience que ce montant est un investissement lourd pour certaines familles. Nous voulions donc donner un accès à nos cours à un nombre supplémentaire d’étudiants. La réduction peut aujourd’hui aller jusqu’à 55% en fonction de la feuille d’impôts. Plutôt qu’un système de bourses, nous avons préféré la formule d’une grille affichée qui a le mérite d’instaurer des règles claires. Et nous sommes les premiers à proposer cette offre.

Qu’est-ce qui différencie Sciences Plus de ses concurrents ?
Je souhaite nous positionner comme un intervenant local qui calque son enseignement sur le programme universitaire de Toulouse. Nous voulons rester à taille humaine, même si nous visons avec cette nouvelle mesure une augmentation de 20% du nombre de nos étudiants dès septembre 2012. Pas question pour nous de dépendre de grands groupes financiers ou fonds d’investissement comme certains de nos concurrents pour lesquels la politique de rentabilité conduit à des classes surchargées. Chez nous, chaque classe ne dépasse pas 15 étudiants en médecine et 22 étudiants en paramédical. Et nous ne sélectionnons pas non plus sur dossier les entrées. Nous proposons plutôt des étapes telles que le stage de prérentrée qui permet à l’élève de confirmer son intérêt pour la voie choisie. Au final, en moyenne, nous multiplions par trois les chances de réussite aux concours. Pour le PACES, nous affichons ainsi 40% de taux de réussite.

Quel est le marché de la préparation aux concours de médecine ou de professions paramédicales à Toulouse ?
Il y a 3.000 étudiants en première année de médecine et 2.000 étudiants qui préparent les concours paramédicaux tels que kiné ou infirmiers. On peut dire que près de 60% de ces élèves suivent aujourd’hui des cours privés de préparation.

Est-il normal selon vous qu’un soutien en parallèle de l’année scolaire devienne un pré-requis pour réussir ?
Selon moi, il y a clairement une faillite du système éducatif. Le baccalauréat est devenu facile. On retrouve aujourd’hui en université des générations avec de gros problèmes de méthodes de travail. Les élèves ne savent plus apprendre par cœur. Or en médecine, beaucoup d’examens sont sous forme de QCM* donc il faut avoir appris. Les étudiants ne sont pas non plus prêts à travailler longtemps. Et en médecine, les journées d’étude sont de 12h. De plus, les étudiants se retrouvent à 500 par amphi avec des cours en vidéoconférences. Comment dans ces conditions récupérer les élèves perdus, même si l’université s’organise maintenant avec la création de tutorats ? Notre rôle à Sciences Plus est d’acquérir une méthode de travail, de comprendre, d’apprendre et d’appliquer.
Propos recueillis par Isabelle Meijers

*QCM : Questionnaire à choix multiples

Sur la photo : Michel Aujoulat, directeur de Sciences Plus. Photo Hélène Ressayres - ToulEco.

Réagir à cet article

Source : https://www.toulemploi.fr/Pourquoi-Sciences-Plus-reduit-il-2674