Dépoussiérer l’image d’une profession méconnue ou dépréciée. Et attirer des candidats dans un secteur qui recrute beaucoup. Telles sont les ambitions de la 1ère Journée nationale des métiers de la propreté, déclinée en Occitanie dans trois villes : Montpellier, Perpignan et Toulouse. Ce jeudi 18 octobre, organisations professionnelles (Fédération des entreprises de propreté et Fare Propreté) et entreprises investiront ainsi plusieurs lieux pour valoriser des métiers en manque de reconnaissance. « On les réduit très souvent à la seule profession de femme de ménage, avec son balai et sa serpillière, mais nos métiers sont très diversifiés et aujourd’hui ultra mécanisés. Ils sont en outre généralement considérés comme des boulots que l’on fait faute de mieux, alors que la très grande majorité des personnes qui nous rejoignent restent ensuite dans notre secteur », souligne Jean-Pierre Siry, président de la Fédération des entreprises de propreté du Centre et du Sud-Ouest (FEP CSO).
Autre idée préconçue, l’absence ou la faible qualification des 31.000 salariés que rassemble le secteur en Occitanie. Or si les entreprises ouvrent facilement leurs portes aux personnes motivées, quels que soient leurs diplômes, elles veillent également à former de plus en plus leurs collaborateurs. Les CFA de la profession proposent d’ailleurs cinq diplômes : le CAP Agent de propreté et d’hygiène (APH), le Bac Pro Hygiène propreté et stérilisation (HPS), le BTS Métiers des services à l’environnement (MSE), le Titre certifié (Bac +3) Responsable de Service hygiène et propreté (TCN2), et le Master (Bac +5) Manager développement multiservices associé à la propreté. Les trois derniers témoignant des besoins croissants en personnel d’encadrement, à l’instar de certains Certificats de qualification professionnelle (CQP) mis en place par la branche : Chef d’équipe en propreté, Chef de site, Responsable de secteur... « Certaines entreprises sont également parvenues à convaincre leurs clients de les laisser intervenir en journée, ce qui permet non seulement aux salariés de ne plus travailler tôt le matin ou tard la nuit, mais aussi d’avoir une meilleure reconnaissance », se félicite Jean-Pierre Siry.
#500000visages entre en gare Matabiau
Pour faire connaître cette réalité et renseigner tous ceux qui aimeraient en savoir plus, plusieurs actions seront donc menées jeudi. A Montpellier, un espace dédié accueillera par exemple le public dans les locaux de la Chambre de métiers et de l’artisanat. L’occasion d’échanger avec des entreprises et des jeunes en formation et de participer à des ateliers de démonstrations. A Perpignan, ce sont deux établissements qui ouvriront leurs portes. L’EREA Joao Miro, qui mettra plus particulièrement à l’honneur les techniques de lavage en extérieur (de vitre, en hauteur sur corde... Et le Lycée Aristide Maillol, qui proposera une table ronde à laquelle participeront des organismes de formation et des professionnels, dont l’entreprise Abenet.
A l’instar d’autres gares françaises, celle de Toulouse Matabiau accueillera l’exposition photo #500000visages entre en gare. Le résultat du regard porté par huit instagrammers sur quelques uns des 6000 jeunes qui se préparent chaque année à intégrer la filière. Certains, issus du CFA INHNI Midi Pyrénées, seront présents pour échanger avec les curieux. Enfin, toujours à Toulouse, un « village de la propreté » sera installé sur le Square Charles de Gaulle. Il abritera le temps d’une journée : des métiers méconnus, des informations sur l’offre de formation, des entreprises qui recrutent, des animations...
Une journée donc, « pour mettre en lumière une profession utile à tous ! »
Ingrid Lemelle
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Sur la photo : « Nos métiers sont aujourd’hui ultra mécanisés », assure Jean-Pierre Siry, président de la Fédération des entreprises de propreté du Centre et du Sud-Ouest. Photo Le Monde de la Propreté DR.