Pas besoin d’être un expert pour intégrer l’armée de l’Air ! Pour casser les clichés et faire le plein de jeunes recrues, le centre de recrutement des forces armées (Cirfa) lance une grande opération séduction. Plus de 4000 postes sont à pourvoir partout en France, sans aucun quota géographique. « Si tous les candidats sont en Occitanie, ce n’est pas un problème », affirme le major Ludovic, chef de bureau Air au Cirfa de Toulouse.
La cible : les jeunes. « On cherche des candidats de 16 à 30 ans pour la simple raison que dans l’armée, l’évolution est une obligation. Or, chaque galon est soumis à une limite d’âge donc une personne qui entre à plus de 30 ans ne pourra jamais passer certains grades. Par exemple, il faut avoir moins de 50 ans pour devenir adjudant », explique le major.
Parmi les autres critères, pas de niveau de diplôme requis mais les candidats, en bonne santé physique, devront disposer d’un casier judiciaire vierge et avoir effectué leur journée Défense et Citoyenneté. La nationalité française est également requise. « En cas de double nationalité, la seconde sera gelée pendant tout le mandat à l’armée de l’Air », précise-t-il.
Cinquante métiers dans un seul corps
Les métiers de l’aéronautique, de pilote à contrôleur aérien en passant par la maintenance et la mécanique, sont logiquement les plus prisés. Mais l’armée de l’Air ne recrute pas que des fondus d’aviation. « On cherche des météorologues et des linguistes mais aussi des comptables, des logisticiens, des informaticiens, des acheteurs… Presque tous les métiers civils se retrouvent dans le corps militaire » détaille le gradé. D’autres postes sont en revanche bien spécifiques à l’armée, comme ceux de la défense anti-aérienne (sol-air) ou encore le métier de « pompier aéronautique », en charge d’intervenir sur les feux aéroportuaires et de former tous les personnels à la sécurité.
Pour le major, qui n’aurait jamais pensé l’être, l’armée ouvre le champ des possibles. « Le plus important est de choisir un métier que l’on aime. Il ne faut jamais se dire qu’on ne peut pas y arriver. Quand je suis arrivé du lycée, je ne connaissais rien à la mécanique et pourtant, quelques années plus tard, j’ai pris la tête d’un atelier de 42 personnes », constate Ludovic. « Les perspectives d’évolution dans l’armée sont très réelles, c’est un vrai plus par rapport au privé », ajoute-t-il. Autre atout, la « stricte égalité salariale » entre les genres. Les femmes représentent désormais un quart des effectifs, un chiffre en constante progression.
Des contrats stables
Celui qui réussit les tests d’entrée se verra proposer un contrat d’un à dix ans, au terme duquel il pourra choisir de le renouveler ou bien devenir « militaire de carrière », autrement dit basculer en CDI avec un statut assimilé fonctionnaire. « La rémunération démarre dès le premier jour, même en formation », précise le major. Car chaque arrivant recevra d’abord un entraînement militaire de deux à quatre mois, à Orange, Rochefort ou Salon-de-Provence. Ensuite, l’armée lui dispensera une formation professionnelle, d’une durée cette fois très variable « de quelques mois à quelques années », selon la technicité du métier.
La mobilité dépend du statut. Les techniciens de l’air (niveau troisième minimum), n’auront pas à déménager ; les sous-officiers (niveau Bac), spécialistes de leur métier, sont soumis aux mutations tous les six à huit ans et les officiers (à partir d’un diplôme Bac +3), équivalent à des managers, seront mutés tous les trois à quatre ans.
Les intéressés peuvent se renseigner sur le site www.devenir-aviateur.fr et le responsable leur conseille vivement de passer un coup de téléphone au Cirfa de Toulouse (05 62 57 42 04 - caserne Pérignon) : sept conseillers en recrutements sont à leur disposition pour les aiguiller et surtout, les préparer au mieux à la sélection qui les attend.
Marie-Dominique Lacour
Photo : les maîtres-chiens ont toute leur place dans l’armée de l’Air. Crédit : Romance