En cet automne 2021, l’IMT Mines Albi-Carmaux célèbre sa trentième rentrée et pour marquer cet anniversaire l’école va connaître une réforme pédagogique. « Elle est à la fois classique et innovante », note Bruno Ladevie, le directeur de la formation. Elle vise à placer les trois transitions : usine du futur, transition numérique et écologique au cœur des cursus des élèves. « Nous souhaitions le faire de manière originale, tout en restant fidèle à nos valeurs. La problématique du développement durable était déjà à l’origine de notre école. Avec cette refonte, nous essayons d’amener les ingénieurs en devenir à s’interroger sur leur responsabilité future et leur impact sur la société. » C’est ainsi que l’école va exiger de ses diplômés qu’ils obtiennent « un quitus humanité transition », en plus des deux déjà existants (international et entreprise). L’école souhaite en faire un « marqueur fort » de son identité. Ces « humanités » s’inscriront en première année dans le tronc commun avec notamment des cours de philosophie appliqués à la science. Chaque enseignement sera ensuite rattaché à l’une de ces « transitions » durant leur parcours.
L’école va conserver son aspect généraliste
Mais l’école conservera son côté généraliste. « Nos secteurs d’activité ne changent pas, ils correspondent à notre histoire et à nos compétences ». La formation de l’IMT reste centrée sur des domaines d’application touchant aux grands secteurs industriels - aéronautique, énergie, environnement, santé dont pharmacie, applications transversales de l’entreprise (organisation, gestions des systèmes d’information..). « Nous menons simplement une réflexion sur le naming, mais nous conservons nos onze options en troisième année », précise Bruno Ladevie.
Outre ces innovations pédagogiques, 20% des enseignements seront proposés à distance pour tous les élèves ingénieurs dès la rentrée 2021 grâce au travail en autonomie planifié et encadré (Tape). « Cette réflexion n’a rien à voir avec la crise du Covid. Les générations changent et nos élèves sont en demande d’autonomie. C’est une manière de nous adapter à eux », explique Bruno Ladevie. Avec la mise en place du programme Déploiement d’Elles, l’école entend également créer des vocations entrepreneuriales chez les femmes.
Louise Lané
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