20.000 postes d’enseignants seront encore à pourvoir à la rentrée scolaire de septembre 2014. Le ministère a donc lancé un nouvel appel à candidater, via les concours dont les inscriptions courent jusqu’au 22 octobre prochain. Lors de la session du printemps dernier, 430 personnes ont réussi les épreuves écrites dans l’académie de Toulouse. Tous les titulaires de master peuvent prétendre devenir enseignant ou conseiller principal d’éducation (CPE), du premier ou du second degré, ainsi que les sportifs de haut niveau et les bacheliers issus de famille nombreuse (au moins de trois enfants, ndlr).
L’ensemble des épreuves se déroulera d’avril à juin 2014. Pour un passage obligé ensuite à l’Espé (École supérieure du professorat et de l’éducation) pour une année de formation qui alternera pratique et théorique. En effet, selon leur parcours, les « apprentis » professeurs ou CPE dispensent six heures de cours et sont en formation deux jours par semaine à l’Espé, ou bien ils dispensent quinze heures de cours et sont le vendredi à l’Espé, précise le rectorat de Toulouse. L’idée de cette refonte de la formation des enseignants est de permettre "une entrée progressive dans le métier". Et de se faire côtoyer l’ensemble de la future communauté éducative puisque tous les enseignants, de la maternelle à l’université, ainsi que les CPE fréquenteront désormais les mêmes bancs. De quoi leur inculquer une culture commune. A noter que les candidats reçus dépendent alors de l’académie où ils ont passé leurs épreuves.
Un master MEEF à la clé
Ainsi, sur la zone de l’académie de Toulouse, 430 sont contractuels admissibles à l’oral et sont donc en poste six heures hebdomadaires et 524 admis (à l’issue des épreuves orales) sont fonctionnaires stagiaires pour la promotion 2013. Enfin, quatre-vingt quinze jeunes avaient signé pour un EAP (Emploi avenir professeur). L’objectif est de parvenir à 181 contrats pour la rentrée 2014. Les EAP s’adressent aux étudiants boursiers : L’Education nationale leur propose un dispositif d’insertion professionnelle dès la licence. Là aussi, le passage à l’Espé s’impose.
Au final, tous ces enseignants novices doivent quitter l’Espé diplômés d’un master MEEF pour master des Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation. Un sésame qui valorisera leur formation à l’Espé, car tous ne seront évidemment pas reçus aux concours de l’enseignement après l’épreuve orale… De fait le MEEF est une garantie à faire valoir si besoin sur le marché de la formation en tout genre qui fait florès.
Nathalie Malaterre
Toutes les infos et inscription sur : www.education.gouv.fr
Sur la photo : Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, lors du lancement de l’Espé à Toulouse, le 26 août 2013. Crédits : Rémy Gabalda - ToulÉco.
L’Espé de Toulouse accueille pour sa première rentrée 4000 étudiants en formation initiale. En effet, les aspirants professeurs peuvent intégrer dès la deuxième année de licence et suivre le parcours jusqu’à l’obtention du master 2 MEEF. Les concours leur sont ouverts à l’issue de l’année de master 1. L’Espé propose également une préparation au concours externe. Elle s’adresse aux titulaires d’un Bac+5, des diplômés (niveau master) des métiers de l’enseignement, et aux sportifs de haut niveau et parents de famille nombreuses comme vu plus haut. Enfin, les reçus au concours auront peut-être la chance de retourner au cours de leur carrière à l’Espé qui assure aussi la formation continue des enseignants qui peuvent être remplacés. Par ailleurs, l’Espé de Toulouse se distingue avec la possibilité de suivre une option préparant à l’enseignement à l’international.