Quel est le périmètre d’action d’Esprit RH ?
Les prestations de recrutement, conseil et d’accompagnement se destinent aux équipes RH et aux dirigeants. Nous travaillons principalement avec des PME et des ETI en région toulousaine, mais aussi avec quelques grands groupes, parfois au niveau national, et nous adressons tous les secteurs et leurs spécificités : IT, services, industrie, ou même des structures sociales et sanitaires. Nous sommes trois associés ; après l’embauche d’un premier salarié pour le recrutement, notre objectif est d’étoffer l’équipe sur la partie conseil. J’espère que nous serons une dizaine pour fêter Noël en 2023 !
Des projets ?
Nous développons la médiation, qui peut intervenir dans un contexte social difficile comme une grève, un conflit individuel, collectif... Souvent la crise est liée à un problème de management. Et comme ce vaste sujet nous interpelle particulièrement, nous voulons apporter à nos clients une vision différente et globale de ces problématiques, via une nouvelle démarche qui sera en place dès le mois de juillet. Pour adresser tous les aspects, par exemple la gestion des émotions ou la psychologie du travail, nous ferons intervenir des experts d’autres corps de métiers. Et nous proposerons cette approche à tous les niveaux de management, en commençant par sensibiliser les dirigeants. Je n’en dirai pas plus !
Quel est le chemin qui vous a amené jusqu’ici ?
J’étais avocat en droit social, puis j’ai exercé comme DRH dans plusieurs sociétés en région toulousaine, dernièrement dans l’industrie aéronautique. J’ai toujours eu la volonté de combiner ce qui valorise les personnes et apporte de la performance à une entreprise. Après avoir agi depuis l’intérieur, la curiosité m’a poussé à reprendre Esprit RH avec Benoît Gouzi, pour découvrir d’autres champs d’intervention et avoir un impact différent via une approche externe.
Je crois que votre activité se porte bien. Quelle est votre méthode ?
Effectivement, je crois que notre positionnement est bien perçu. Sur la partie conseil, qui se développe, nous avons voulu une approche pragmatique et qui donne du sens, très opérationnelle ; je dirais même décomplexée ! Dès le départ, il faut aller bousculer le dirigeant (et son équipe de direction !) dans ses habitudes et ses certitudes pour qu’il prenne conscience de ses problématiques, souvent bien différentes de celles qu’il avait identifié. En parallèle, nous lui indiquons ce vers quoi il doit aller, quels sont ses axes de solutions et les moyens de les mettre en place.
Vous avez un exemple en tête ?
Je pense à une structure industrielle accompagnée récemment. Suite à la remontée de problèmes de harcèlement dans les équipes de production, l’entreprise nous a sollicité pour mettre en place une campagne de sensibilisation. Sauf que… j’ai réalisé assez vite que le problème, qui s’était déporté, n’avait en fin de compte rien à voir avec l’objet des plaintes. Tout venait d’une mauvaise organisation managériale. En mettant en place un nouveau cadre et en donnant du sens aux équipes, l’entreprise a rapidement obtenu de très bons résultats.
Propos recueillis par Marie-Dominique Lacour
Sur la photo : Benoît Covain, dirigeant associé d’Esprit RH. Crédit DR.