Au plan national, le taux de chômage des moins de 25 ans s’établit à un niveau record de 25,7%. Pour parer à ce phénomène, Pôle emploi a remis au goût du jour en 2012 l’accompagnement "Du diplôme à l’emploi" (DIP). Il permet aux jeunes diplômés de valoriser leurs compétences et de développer leur employabilité grâce à des ateliers pratiques et un stage d’un mois en entreprise. La société EMCI, qui été choisie en Midi-Pyrénées par Pôle emploi pour piloter cette formation, a déjà accueilli 160 personnes dans ce cadre. « Nous nous adressons à des jeunes diplômés, du Bac + 2 au Doctorat, sans limite d’âge, qui sortent de l’école ou de la faculté, et ont parfois déjà essuyé quelques refus », détaille Emmanuelle Markiewicz, la directrice de EMCI. « Dans tous les cas, l’entrée dans le monde du travail peut leur sembler effrayante et ils ont besoin de peaufiner leur CV et leurs lettres ou de retours terrain. »
Trois mois d’accompagnement
EMCI propose donc aux jeunes diplômés orientés vers cette démarche par Pôle Emploi un accompagnement individualisé pour les aider dans leurs recherches. Concrètement, le parcours dure trois mois. Les deux premiers sont dédiés à des ateliers individuels ou collectifs afin d’amener les jeunes à devenir opérationnels sur le marché du travail. « Nous les accompagnons dans la réalisation de leur CV et leur lettre de motivation, rapportent Christelle Duclos et Violaine Pillet, qui s’occupent du DIP chez EMCI. Nous leurs apprenons à se positionner lors d’un entretien d’embauche ou à créer du réseau. Ils sont parfois très inhibés dans leur recherche d’emploi et le collectif peut les porter dans leur prospection terrain. » Le dernier mois est dédié au stage. « Nos partenaires entreprises (la Banque Courtois, Methaneva, Exco ou Mediart...) ont joué le jeu pour proposer des stages aux jeunes diplômés, explique Emmanuelle Markiewicz. Pour le moment, seuls 50% des participants ont pu réaliser un stage. Les entreprises nous répondent souvent que sa durée est trop courte ou que la période est mal choisie. Mais ces formations pratiques ont abouti à quelques CDD ou à des transformations différentes en contrats de professionnalisation par exemple. »
Pour motiver les entreprises à adhérer à cette démarche, EMCI rappelle que cette formule est gratuite, qu’elle leur permet d’identifier des potentiels et de se constituer un vivier pour le recrutement, et que le stagiaires peuvent répondre à un besoin ponctuel. « Nous leur signalons en outre qu’il s’agit d’un acte social. » Quant aux jeunes, grâce au DIP, ils découvrent le monde de l’entreprise, et s’informent sur le marché caché. « Ce stage est aussi un outil de démystification du monde de l’entreprise et leur permet de faire du réseau en ajoutant une ligne à leur CV », concluent Christelle Duclos et Violaine Pillet.
Agnès Frémiot