Depuis Toulouse, l’Eima continue de cartonner

L’Eima propose un cursus très original, dédié aux mangas et à l’animation. Deux premières promotions ont validé leur parcours en cinq ans, et l’école toulousaine aspire aujourd’hui à faire reconnaître son diplôme.

Partie d’une feuille blanche en 2016, l’Eima (Ecole internationale du manga et de l’animation) a déjà accueilli une centaine d’élèves. Quasi unique en son genre en France, cet établissement toulousain forme de futurs mangakas, des illustrateurs ou des animateurs 2D/3D. Ses enseignements s’articulent autour de deux cursus : un tronc commun en trois ans, suivi d’une spécialisation en deux années supplémentaires. « Nous préparons nos élèves à une multitude de métiers avec nos trois spécialités : Manga, Illustration & visual development et Animation. Nous avons peu de concurrence car nos enseignements restent extrêmement spécifiques, notamment grâce à notre partie japonaise », se réjouit Claire Pelier, sa directrice et fondatrice. L’établissement recrute d’ailleurs ses étudiants dans le monde entier.

Une centaine de personnes postulent chaque année pour intégrer l’Eima. « Nous recrutons en deux phases, d’abord via un dossier, dans lequel nous essayons de connaître mieux le candidat, et ensuite par le biais d’un stage de sélection de trois jours. » Cette étape permet à la fois aux postulants de découvrir si l’école et son rythme de travail très exigeant sont faits pour eux, mais aussi au jury de jauger leur véritable motivation. « Le bagage est sans importance pour nous. Nous sommes ouverts à tous les profils intéressants, à partir de 16 ans et sans limite d’âge. Mais je rappelle que la différence entre un professionnel et un amateur, c’est la capacité de travail. »

Déjà deux promotions pour le cursus en cinq ans

L’Eima assure que les diplômés ne manqueront pas de débouchés. « Les studios de jeux vidéo recrutent à tour de bras », note la directrice. Mais Claire Pelier précise cependant que l’immense majorité d’entre eux est vouée à devenir des indépendants. « C’est dans cet objectif que nous les formons, dès le tronc commun, au droit, à la gestion ou à la comptabilité, mais aussi à l’organisation professionnelle », précise-t-elle. L’école dispense également des cours de japonais et d’anglais et s’assure du bien-être de ses élèves avec des ateliers de psychologie ou de sophrologie.

L’Eima va diplômer cette année la deuxième promotion qui aura suivi le parcours en cinq ans. Elle a intégré de nouveaux locaux de 500 m2 dans le quartier Saint-Cyprien. « Nous nous sommes installés dans une maison avec un jardin et de grands espaces. Nous n’avons pas voulu miser sur un centre de formation trop classique, d’autant que nos élèves y passent jusqu’à 80 heures par semaine. » Aujourd’hui, Claire Pelier travaille à la reconnaissance du diplôme délivré par son école, un travail de longue haleine pour la directrice de l’Eima.
Louise Lané

4000 euros par année de tronc commun et 6500 euros par année de spécialisation

Photo EIMA DR.

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Source : https://www.toulemploi.fr/Depuis-Toulouse-l-Eima-continue-de-cartonner,32236