Pour changer de vie, la création d’entreprise peut être une alternative séduisante. Mais devenir indépendant signifie prendre un risque, d’abord financier, mais aussi humain. Alors comment le limiter tout en se donnant une chance d’essayer de voler de ses propres ailes, voici quelques conseils.
Bien réfléchir avant de se lancer
N’oubliez pas de vous poser les bonnes questions. Vérifiez par exemple que votre idée est bonne en étudiant votre marché. Des organismes sont là pour vous accompagner dans la définition de votre projet, mais aussi pour s’assurer que vous avez bien le profil d’un entrepreneur : les chambres consulaires, BGE... Pôle emploi propose également un accompagnement aux futurs entrepreneurs et les aiguille vers toutes les structures dédiées à la création.
Tester son activité
Avant de déposer les statuts, pourquoi ne pas vérifier la faisabilité de votre idée en ayant recours à une solution alternative, le portage ou les coopératives d’activité et d’emploi (CAE). Le premier vous permet de conserver tous les droits d’un salarié en menant à bien vos propres missions. La société de portage salariale s’occupe de toute la gestion administrative et sociale de votre entreprise, pendant que vous vous consacrez à l’essentiel : la recherche de vos futurs clients. Cette solution est très souple. Elle est cependant réservée à certaines activités : les prestations intellectuelles en BtoB et nécessite une minimum de facturation (230 euros la journée). Elle a aussi un coût, la société de portage prélève entre 10 à 12% du chiffre d’affaires du porté pour ses honoraires.
La CAE se présente, elle, comme une alternative à l’auto-entrepreneuriat. Elle permet elle-aussi de bénéficier du régime général et d’un cadre juridique tout en testant son activité. Elle héberge le
porteur de projet pendant la phase de test de son activité, qui peut durer jusqu’à trois ans. Là aussi, le coût de la démarche est équivalent à 10% du chiffre d’affaires.
Se mettre en couveuse
BGE propose une solution équivalente, la couveuse, afin de permettre aux futurs entrepreneurs de tester leur activité grandeur nature. La solution est également limitée à trois ans et permet de se former avant d’endosser son costume de patron. Elle se limite cependant aux activités commerciales et de services, qui ne nécessitent pas de local.
Faire le choix de l’auto-entreprise ou de la micro-entreprise peut également s’avérer être une bonne manière de jauger le marché avant de s’engager définitivement dans cette voie. Créer son entreprise par ce biais est gratuit et rapide. Mais, dès que votre activité prendra de l’ampleur, ce statut s’avérera insuffisant.
Dans tous les cas, la meilleure manière de limiter les risques est de bien s’informer et de bien s’entourer.
Agnès Frémiot
Pour en savoir plus :
Portage : www.rh-solutions.com ou www.2iportage.com
Les CAE : www.cooperer.coop
Les couveuses de BGE : www.creer.fr/couveuse
Le statut du micro-entrepreneur : www.lautoentrepreneur.fr
Photo : Fotolia Daniel Ernst.

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