« Nous partageons beaucoup de sujets communs avec nos voisins de l’Enac. Il était naturel de franchir une nouvelle étape », explique Marie-Hélène Baroux, directrice générale de l’ISAE-Supaéro. Depuis 2021, les deux écoles d’ingénieurs ont travaillé de concert pour créer une nouvelle enseigne, la Toulouse School of Aviation and Aerospace Engineering (TSAAE), dans le but de renforcer la visibilité et l’attractivité de leurs formations sur la scène mondiale.
À partir de septembre 2026, 21 Masters et Mastères spécialisés seront regroupés sous cette nouvelle bannière. Les formations resteront délivrées par chaque établissement mais la TSAAE proposera aussi son premier programme en propre : un Master en aviation durable (Online Post Master’s Degree in Sustainable Aviation), intégralement en ligne, dont le recrutement démarrera dès cette rentrée 2025. « Avec ce nouveau cursus, nous espérons séduire une centaine d’étudiants internationaux », précise Mme Baroux.
Une vitrine mondiale pour l’aéronautique française
Car l’objectif affiché est bien d’attirer les meilleurs talents du monde entier « dans nos formations mais aussi dans la recherche » précise Marie-Hélène Baroux. L’ISAE-Supaéro forme déjà près de 600 étudiants internationaux chaque année, auxquels s’ajoutent 330 doctorants et 280 enseignants-chercheurs. Le TSAAE Lab, futur pôle commun de recherche et d’innovation, doit rassembler à terme 500 personnes.
« Nos formations sont ouvertes à l’international depuis longtemps, mais il nous fallait une vitrine plus lisible. Ailleurs, l’aerospace engineering est reconnu comme une spécialité à part entière. Ce n’est pas encore le cas en France », regrette-t-elle. Avec cette nouvelle marque, les deux institutions entendent combler ce déficit d’attractivité, proposer aux étudiants une offre élargie et surtout, mieux adaptée aux attentes d’un public mondialisé.
A terme, ce partenariat renforcé pourrait donner naissance à d’autres initiatives, comme un incubateur de start-up commun. Chaque établissement disposant déjà du sien. « Il nous faudra probablement créer un GIP. On espère finaliser en 2026 », précise la directrice.
Marie-Dominique Lacour
Crédit photo : O. Panier des Touches / ISAE-Supaéro