Des prépas pour tout, mais pas pour tous...

Article diffusé le 3 novembre 2014

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Les classes préparatoires aux grandes écoles et autres prépas aux concours d’entrée à certaines écoles apparaissent plus que jamais comme une voie balisée vers des emplois très recherchés, et des carrières stables.

21 Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) sont proposées en Midi-Pyrénées, dans 16 lycées publics (donc sans frais) et 4 lycées privés à Toulouse, Tarbes et Albi.
Catégorisées en « prépas » littéraires, économiques et commerciales ou scientifiques, leur mission est d’amener aux concours nationaux des écoles d’ingénieurs ou militaires, de l’École normale supérieure, de l’École nationale des chartes, des écoles de commerce, de l’École nationale vétérinaire... une cohorte de jeunes, sélectionnés pour devenir l’élite du pays.

Des prépas privées en tout genre

Toutes les filières du Bac général, et certaines technologiques, y donnent accès. Cependant, les élèves de S trustent presque toutes les places. Si ce n’est en hypokhâgne AL et en CPGE Arts et design au lycée Rive gauche de Toulouse. Là, les bacheliers L et ES ont encore leur chance ! L’excellence du parcours scolaire prime pour espérer être retenu dans les CPGE de la région, où 1.800 places sont ouvertes pour plus de 20.000 candidatures… Une voie qui reste de toute façon dédiée aux bons élèves, capables de gérer le stress. La masse de travail y est certes assez colossale. Mais le jeu en vaut la chandelle, puisque, même après un passage furtif en CPGE, les débouchés professionnels sont meilleurs. La méthodologie et la puissance de travail développées en prépa sont effectivement garantes de réussite partout ailleurs dans le supérieur. Et pour optimiser ses chances, l’internat est préconisé, et l’accompagnement affectif des familles recommandé, auprès de jeunes qui vont devoir se consacrer entièrement à l’étude, week-ends et vacances compris.

Au-delà des CPGE, il existe une multitude de prépas à des métiers (kinésithérapeute, infirmière, architecte...), des filières (arts, journalisme...) ou des écoles accessibles uniquement sur concours. Toutes n’exigent pas une inscription sur APB (admission post bac), car il n’est pas nécessaire d’être bachelier de l’année pour y entrer. La plupart relèvent du secteur privé, et proposent des coûts de scolarité non négligeables. La majorité de ces prépas est en outre concentrée dans l’agglomération toulousaine, ce qui implique d’ajouter parfois des frais de logement au budget.
C’est en médecine qu’elles sont les plus courues depuis l’instauration de la PACES (première année commune aux étudiants de santé), sanctionnée par un concours très sélectif (10% seulement de taux de réussite à Toulouse...). Comme pour les CPGE, un fort investissement est requis pour se maintenir sur la voie médicale. Aussi, au-delà de l’encadrement proposé par la faculté, l’entraînement s’impose via ces prépas très particulières, qui accueillent leurs étudiants en cours du soir. Une dizaine d’organismes sont présents à Toulouse sur ce marché. La plupart sélectionnant leurs recrues.
Nathalie Malaterre

Sur la photo : La méthodologie et la puissance de travail développées en prépa sont garantes de réussite. DR.

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Source : https://www.toulemploi.fr/Des-prepas-pour-tout-mais-pas-pour-tous,14888