En ces temps de rentrée universitaire, les étudiants se bousculent dans la ville rose pour trouver un logement. Yestudent, une start-up toulousaine, leur permet de trouver un pied-à-terre pour effectuer cette recherche en toute quiétude. « J’ai créé ce site en me fiant à ma propre expérience. Pour ma première expatriation, j’ai atterri à Los Angeles et j’avais réservé un hôtel dans un quartier particulièrement malfamé sans le savoir », explique Camille Raymond, son fondateur. « Avec notre plateforme, nous ciblons les personnes qui ne cherchent pas forcément le confort d’un quatre étoiles. »
Le site communautaire permet aux jeunes de se loger durant quelques jours chez un particulier, avec quelques garanties. Ils ont ainsi l’assurance que leur réservation, même effectuée au dernier moment, sera honorée, que l’identité de celui qui les accueille a été vérifiée et qu’ils vont bien s’entendre avec leur hôte. « Les internautes se créent un profil sur le site où ils se présentent et évoquent leurs centres d’intérêt, afin de favoriser l’entente. Yestudent ne se limite en effet pas à l’hébergement ; l’entraide est essentielle. Les hôtes peuvent faire visiter leur ville à leurs invités par exemple. » Et distiller au passage quelques bons conseils sur les bons coins où habiter… Comme sur des sites communautaires comparables, les utilisateurs sont notés.
25 euros maximum par nuit
L’autre avantage de cette solution, au regard des auberges de jeunesse par exemple, est le prix. « Nous sommes dans la co-consommation. Nos hôtes ne réalisent donc pas de bénéfice réel. Le tarif de la nuit est limité à 25 euros en fonction du lieu et du confort proposé », note Camille Raymond. Sur la plateforme, le confort, spartiate ou plus luxueux, de l’accueil est d’ailleurs précisé. Mais, quoiqu’il en soit, l’expérience n’a pas vocation à se prolonger au-delà de quelques nuits.
Yestudent compte aujourd’hui plus de 100.000 utilisateurs en Europe. Toulouse compte pour moins de 2 % du total des réservations, largement dépassée par Amsterdam, Paris ou Barcelone, les destinations les plus prisées de la plateforme. « Le rush a lieu ici au moment de la rentrée. Mais pour les autres villes, il n’y a pas vraiment de saisonnalité. Les étudiants l’utilisent surtout comme une solution économique pour voyager. » Cette solution est réservée à une cible plutôt jeune, dix-huit à trente ans. À noter que la plateforme prélève une commission de 10% sur le séjour des voyageurs et de 5% sur celui de l’hôte.
Agnès Frémiot
Sur la photo : La plateforme communautaire Yestudent compte déjà 100.000 utilisateurs. Photo : DR