Tester un métier pour changer de voie, tel est le défi que Viamétiers propose à ceux qui souhaitent se reconvertir sans oser franchir le pas. Cette plateforme propose en effet d’essayer un nouvel emploi sur le terrain durant plusieurs jours avec l’aide d’un professionnel expérimenté. « J’ai en effet constaté qu’il existait beaucoup de fantasmes et d’idées reçues chez les personnes qui désiraient changer d’orientation professionnelle », constate Marc Gesbert, le fondateur de Viamétiers. Pour lever ces barrières, le site propose des stages en immersion de 2 ou 4 jours. « Concrètement les candidats sont accompagnés en amont pour être efficaces sur le terrain lors de l’expérience, et à son issue pour en dresser le bilan et établir un plan d’action. Si nos prestations concernent tous les secteurs, nous constatons cependant que le sanitaire et social et la restauration attirent plus. »
80% des formations financées par le DIF
Depuis 2008, plusieurs centaines de personnes ont tenté cette expérience, à l’image de Luc Vialar, aujourd’hui commerçant à Toulouse, qui a eu recours aux services de Viamétiers alors qu’il était en poste. « A l’époque, j’étais ingénieur en télécommunication chez SFR à Paris et je travaillais sur un projet de reconversion dans la vente de meubles et de décoration. La cellule essaimage de mon employeur m’a mis en contact avec Viamétiers. Je n’avais à l’époque aucune expérience commerciale ou de vente en boutique. » Luc Vialar a trouvé un stage dans un magasin qui correspondait à celui qu’il souhaitait ouvrir à terme. « Cette expérience m’a permis d’avoir une expérience sur le terrain avant de changer significativement de métier. Elle m’a également donné la possibilité de rencontrer mes futurs clients. » Il regrette simplement que le stage sur le terrain soit un peu court et pas assez étalé dans le temps. « Mais ça demeure une chance unique de découvrir un métier de l’intérieur. »
Luc Vialar a aujourd’hui franchi le pas et tient sa propre boutique dans le quartier Saint-Etienne de Toulouse. Comme lui, 70% des personnes qui ont tenté l’expérience ont sauté le pas six mois après en changeant de métier ou en créant leur entreprise. « L’un des intérêts du stage est aussi de commencer à se créer son futur réseau en ayant un premier contact, des relations qui peuvent perdurer par la suite et ouvrir des portes », souligne Marc Gesbert. Viamétiers cible des demandeurs d’emploi et des salariés, appuyés par leur entreprise en cas de plan de licenciement ou parce qu’ils ont fait remonter leur envie de se reconvertir. Les formations sont financées, dans 80% des cas, par le DIF.
Agnès Frémiot
Sur la photo : Comme Luc Vialar, qui a aujourd’hui sa propre boutique dans le quartier Saint-Etienne de Toulouse, 70% des personnes qui ont tenté l’expérience Viamétiers ont sauté le pas six mois après en changeant de métier ou en créant leur entreprise. Photo Hélène Ressayres - ToulEmploi.
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