Emma Roussel, vous êtes coordinatrice des Journées Étudier au Québec, pourquoi organiser cet événement ?
Les universités québécoises viennent à la rencontre des étudiants français depuis 2006. A Toulouse, il s’agira du deuxième rendez-vous organisé au Crij. Le Québec compte dix-sept universités, dont douze qui admettent des étudiants étrangers pour 260.000 étudiants. En France, il y a 58 universités avec un effectif de 2,3 millions d’étudiants. Ce sont en moyenne 8.000 étudiants français qui partent chaque année au Québec L’objectif des universités québécoises est d’enrichir leurs effectifs avec une plus grande diversité. Elles veulent attirer un maximum de représentants du monde et de cultures différentes
Quels sont les atouts des universités québécoises ?
Tout est mis en place pour la réussite des étudiants. La plus grosse université compte 40.000 étudiants et elles en ont en moyenne 10.000, le système d’enseignement est plus petit et donc plus accessible. Le modèle pédagogique est proche du modèle anglo-saxon. Il est basé sur la proximité avec les professeurs, et sur la pratique plutôt que sur la théorie. Les universités québécoises sont, en plus, en grande majorité francophones, mais grâce à la proximité avec l’Amérique du Nord, les étudiants français reviennent de leur séjour totalement bilingues.
Quelles sont les filières qui attirent le plus les étudiants ?
Certaines filières ne sont pas ouvertes aux étudiants étrangers, comme la médecine ou la pharmacie. Mais parmi la vingtaine de domaines accessibles, ce sont le management, le commerce, les relations internationales, la physique, la chimie, l’environnement et les nanotechnologies qui ont le plus de succès.
Quelles sont les démarches à faire pour venir étudier au Québec ?
Il faut d’abord avoir un bon dossier. Il s’agit d’un grand changement pour les étudiants et en dessous de douze de moyenne, leur dossier n’est pas retenu. Ensuite, le système n’est pas simple, mais il est simplifié. Il faut compter environ huit mois pour faire les démarches. La première est de s’informer, puis de choisir son université. Il faut ensuite faire acte de candidature avec un dossier proche du modèle américain. Quand il est accepté, l’étudiant doit réaliser les démarches d’immigration classiques. Dès que tout est en règle, il est accompagné dans son installation et sa future intégration. Il faut compter en moyenne 1.800 à 2.500 euros de frais universitaires. Le budget d’une année d’étude est, lui, de 14.000 euros, ce qui est comparable à celui d’un étudiant français en Province.
Propos recueillis par Agnès Frémiot
Plus de renseignements sur www.etudierauquebec.fr
Sur la photo : l’Université de Montréal. DR.