Comment se porte l’alternance chez Daher ?
Très bien, c’est notre principal vecteur de recrutements. Nous avons plus de 230 alternants du Bac pro au Master 2, en grande majorité en production et en logistique, mais également dans les fonctions support : finance, qualité, achats, commerce, RH… Par ailleurs, nous nous éloignons désormais de la logique de « campagne d’alternance ». Les intégrations s’opèrent tout au long de l’année.
Justement, quel est le calendrier type d’un alternant ?
C’est très variable. Certains sont à l’école un jour par semaine, d’autres une semaine par-ci par-là, parfois quinze jours / quinze jours… Cela dépend des écoles, de leurs moyens pédagogiques. Elles bâtissent leurs programmes en fonction des classes. Il arrive même que le calendrier change d’une année sur l’autre et ça, c’est un vrai frein. Nous avons besoin de visibilité.
Le rythme est important ?
Fondamental ! Même si la pénurie actuelle de candidats fait que l’on y accorde un peu moins d’importance. Les écoles adaptent mieux leurs calendriers aux enjeux des métiers, par exemple les périodes de clôture en comptabilité-gestion. Par contre, elles ne peuvent évidemment pas faire de sur-mesure et parfois ça coince, jusqu’à bloquer un recrutement. Il n’y a pas un « bon » ou un « mauvais » rythme. Certains calendriers peuvent sembler moins pratiques, par exemple avec des absences longues qui peuvent gêner le suivi des dossiers ou les congés du tuteur, mais en réalité, pour nous comme pour les alternants, l’important est que tout soit bien calé dès le départ. Les problèmes arrivent quand le calendrier change ou qu’il y a eu une incompréhension.
Quelle période de l’année pose le plus de problèmes ?
D’abord, celle des examens, souvent zappée lors des échanges alors qu’il est primordial d’en parler au plus tôt. Ensuite, le calendrier doit coller avec les périodes de charge propres à chaque activité, comme le printemps et l’été au service Ressources Humaines. L’alternance n’a de sens qui si l’alternant est exposé à de vraies responsabilités, et cette question du rythme est importante pour l’accompagner correctement dans sa montée en compétences pendant les périodes charnières. Enfin, l’été est un moment important. Si l’alternant peut remplacer son tuteur, c’est le graal, mais uniquement en fin de cursus. Un alternant est là pour apprendre, pas pour faire du « bouche-trou ».
Pour les congés, quelle est la règle ?
La même que pour n’importe quel salarié : en parler en amont avec son manager et être en accord avec le collectif. En période d’examen, on s’arrange.
Et le télétravail ?
C’est envisageable de façon ponctuelle pour l’alternant comme pour son tuteur si le job le permet, mais plutôt marginal.
Propos recueillis par Marie-Dominique Lacour
Crédit photo DR.
Cet article est tiré d’un dossier consacré à l’alternance (conseils et témoignages), paru dans notre hors-série annuel "Les meilleures formations en Occitanie", actuellement en kiosque et sur notre boutique en ligne.
Retour d’expérience : Maxime Lacoste, ex-alternant sur le site de Daher à Tarbes
« J’ai réalisé une Licence professionnelle Innovation, conception, prototypage en alternance en tant qu’illustrateur technique. Mon rythme était de six semaines en ’entreprise, six semaines à l’école. Cela a été un réel avantage pour moi afin de travailler plusieurs semaines consécutives sur les projets qui m’étaient confiés (que ce soit en entreprise ou à l’école). Cela m’a aidé à gagner en autonomie et en maturité. Après le départ en retraite de mon tuteur, j’ai eu la chance d’être embauché en CDI. »