D’ici 2020, 900.000 professionnels sachant coder seront recherchés par les entreprises européennes. C’est sur ce créneau que se positionne une nouvelle école, la Wild Code School, qui va prochainement s’installer à Toulouse. Elle prendra ses quartiers, dès le 5 septembre, dans des locaux bien connus de l’écosystème des startups toulousaines, ceux qui ont abrité Ekito puis At Home. Cette structure, qui invite ses élèves à apprendre à "coder sans chaussures", a pour vocation de former en cinq mois d’apprentissage intensif de futurs développeurs. « Nous n’avons pas choisi Toulouse par hasard. La dynamique numérique est exceptionnelle dans cette ville. Dans chacune de nos implantations, nous nous rapprochons des entreprises pour nous conformer à leurs besoins en candidats et ici nous avons opté pour le développement mobile, ce qui peut bien sûr évoluer par la suite », explique Justine Lacousse, Campus Manager de l’école toulousaine.
L’idée fondatrice de cet établissement repose sur la volonté de mette en place une pédagogie innovante, qui repose sur un esprit convivial, mais également une taille humaine et familiale. « A notre rythme de croisière, nous compterons 45 élèves au maximum. Chaque formateur en encadrera quinze. » Les cours sont dispensés en blended learning, un mélange de présentiel et de e-learning, afin d’éviter le décrochage. « Chaque semaine, ils assisteront à deux dojos, de petits cours dispensés par les formateurs, qui se chargeront également de les suivre dans leurs projets de création réels, menés pour des associations ou des startups. » Pour l’aspect intensif de l’apprentissage, les étudiants seront aussi conviés à meet-ups ou à interventions extérieures et trois hackatons seront organisés lors des cinq mois de formation.
Aucun prérequis exigé
Pour intégrer cette école d’un genre nouveau, aucun prérequis de diplôme ou de formation n’est exigé. Il suffit d’être majeur. Il n’est même pas nécessaire d’avoir des notions de code. « Nous testons les candidats qui s’inscrivent en ligne en leur soumettant des exercices qu’ils doivent nous rendre sous trois semaines. Ils sont ensuite convoqués pour des entretiens de motivation », souligne Justine Lacousse. La Wild Code School souhaite féminiser ses effectifs – les femmes représentent pour l’instant 25% des élèves - en rappelant que le code n’est pas réservé aux hommes et aux geeks, mais est avant tout une affaire de logique.
A l’issue de la formation, les diplômés auront un niveau de développeur junior et pourront peaufiner leurs compétences en entreprise. Le coût de cet apprentissage est de 6000 euros pour cinq mois, mais l’école propose deux bourses pour les candidats les plus méritants. A l’avenir, deux sessions d’enseignement seront proposées chaque année. La première démarrera en septembre et la deuxième en février.
Agnès Frémiot
Des journées portes ouvertes seront organisées à Toulouse les 8, 9 et 10 juillet prochain.
Sur la photo : Le crédo de la Wild Code School ? "Chez nous, on code sans chaussures. Car lorsque les pieds sont libres, l’esprit l’est aussi." DR.