Dans une vie antérieure plus ou moins lointaine, ils étaient juriste, laborantine ou encore rugbyman. Désormais, Alexandre, Christine et Nicolas s’épanouissent dans un tout autre domaine professionnel : comme beaucoup de travailleurs en quête de sens, de meilleures conditions de travail ou simplement d’un nouveau souffle, ils ont fait le choix de la reconversion. Mis à part cela, qu’ont-ils en commun ? Un sentiment, très net, d’être à leur place, mêlé d’une certaine fierté, de joie et de sérénité.
Pourtant, et parce que l’on change rarement de métier en claquant simplement des doigts, les sept témoins du dossier que nous vous proposerons au cours des prochaines semaines ont connu des galères. Des imprévus. Des moments de doute, aussi. Dans le grand défi de la reconversion, certains se lancent de leur plein gré, d’autres, contraints et forcés. Le chemin est rarement tracé d’avance mais au terme de leurs parcours singuliers, tous sont alignés : revenir en arrière, jamais.
Leurs témoignages, sincères et inspirants, sont riches d’enseignements : ils nous apprennent qu’une reconversion laisse des traces mais rarement des regrets. Qu’il n’y a pas d’âge ni de bagage pour entreprendre, passer un diplôme ou changer de métier. Que la perspective de faire ce que l’on aime et de pouvoir en vivre dépasse de loin tout autre levier de motivation. Que la détermination peut déplacer des montagnes. Et que les employeurs, longtemps réticents à donner leur chance à des « vieux débutants », y trouvent aujourd’hui leur compte. Alors, on se lance ?
Marie-Dominique Lacour
Sur la photo : Ancien ingénieur aéronautique, David Blon* a changé de ville, de métier et de vie en devenant vigneron. Photographe : Yann Castanier
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