
« Il faut regarder les métiers de la sécurité à travers le prisme de l’évolution » insiste, dès son introduction, Robert Fabra, de Sept Formations. Ce sont ces mutations que le formateur a présentées tout au long de la conférence tenue conjointement avec Franck Guillamot de Greta Garonne. Avec, en premier lieu, des évolutions technologiques et techniques : les systèmes de contrôle d’accès, de détections d’intrusion ou encore de télésurveillance sont de plus en plus sophistiqués, tandis que les mises en sécurité incendie, par exemple, nécessitent une maîtrise toujours plus grande.
En regard de ces évolutions, il faut veiller à celles des réglementations, françaises et européennes, qui entrainent des modifications sur les diplômes et certifications. Ainsi, aujourd’hui, l’obtention d’un CAP est un passage obligé ; en fonction des métiers recherchés, il sera assorti d’autres diplômes, délivrés par chacun des ministères de référence.
Un éventail d’une douzaine de métiers
Avec un CAP ou un CQP (Certificat de qualification professionnelle), l’agent de prévention a accès à toutes les filières, mais ne dispose pas de spécialité. Il pourra par exemple intégrer la grande distribution, en tant qu’inspecteur pré-vol ou arrière caisse. Ces métiers requièrent des qualités de communication et exigent une excellente présentation.
L’ensemble des autres métiers aura en point commun le port d’une tenue spécifique : que l’on soit rondier sur site ou intervenant, conducteur canin ou transporteur de fonds, l’uniforme est de rigueur.
Parmi les métiers et formations les plus prisés dans le domaine, on retrouve ceux d’agent de sécurité aéroportuaire ou de chef d’équipe sécurité incendie. « Ce sont des professions où l’on exige de l’expérience en tant qu’agent de prévention ainsi que des formations spécifiques. Il y a beaucoup de demandes et peu d’élus sur ce type de postes » déplore Franck Guillamot.
Enfin, les formations universitaires donnent accès à des postes de responsables hygiène, sécurité et environnement, auxquels on pourra prétendre également en valorisant son expérience par des VAE.
L’accès aux métiers de la sécurité, avec une estimation de 100.000 postes créés au niveau national à l’horizon 2015, exigent en outre de disposer d’un casier judiciaire vierge et agrément qui sera fourni aux prétendants ayant satisfait à une enquête de moralité. Ils doivent également être titulaires a minima d’un diplôme de niveau V de l’Éducation nationale.
Valérie Ravinet